Antenne Réunion
Des changements sont à venir sur le calendrier scolaire ! Les syndicats et les parents d’élèves disent non. Les dates des vacances scolaires pourraient être modifiées l’année prochaine, en raison d’un changement des dates d’examens dans les lycées professionnels. Le rectorat propose une semaine fin avril, puis une autre semaine fin mai. C’est une proposition pas trop bien accueillie.
Diviser les vacances du mois de mai en deux : c’est une proposition du recteur qui n’enchante pas les premiers concernés.
"On commence à reprendre le rythme et là on coupe. C’est pas génial"
Avec la nouvelle réforme, certaines épreuves du bac pro ont lieu du 12 au 14 mai 2025. Problème : ces examens tombent pendant la période de vacances scolaires de La Réunion. La réforme concerne plusieurs centaines d’élèves sur les 220 000 de l’académie.
La solution du rectorat : diviser les vacances en 2.
Les élèves seraient en repos une semaine fin avril, travailleraient trois semaines et seraient de nouveau en vacances une semaine à la fin du mois de mai.
Cette organisation pose plusieurs problématiques : l’organisation des parents. "Il y a des parents qui travaillent sur cette période là et c’est toute l’organisation l’année scolaire qui est remise en cause", estime Daniel Amouny, président départemental de FCPE de la Réunion (Fédération des conseils de parents d’élèves).
Deuxième problématique : l’impact négatif sur la qualité de l’enseignement. "Ils n’auront pas le temps de consolider ce qu’ils ont appris en 3 semaines c’est-à-dire que ça va être du temps perdu. Les enseignants quand ils vont récupérer au bout de trois semaines d’apprentissages, une semaine d’interruption ce qui est proposé, et reprendre. On repart à 0", déplore Marise NIFAUT-CHAVRIACOUPY, secretaire régionale de l’UNSA éducation.
Troisième problématique : ils ne restent plus que 5 semaines avant les grandes vacances. La difficulté : les élèves du bac pro doivent faire un stage de 6 semaines durant cette période.
L’intersyndicale et les parents d’élèves sont tombés d’accord sur une contre-proposition. "Le calendrier qui est actuellement de deux semaines de vacances en mai est maintenu en l’état. Au lieu de placer des épreuves d’examen comme ça, au milieu des vacances, ils les placent à un autre moment. Double avantage d’avoir enfin pour nos élèves des horaires décents composés de 10h à 14h comme ça sur la pause déjeuner" , affirme Marie Hélène Dor, secrétaire départementale de la FSU.
Le 21 juin prochain le conseil de l’éducation nationale rendra sa décision tout comme La Région. Des avis consultatifs puisque le dernier mot revient au recteur.