Dans les bureaux de l’EGIS, des ingénieurs en génie civil planchent déjà sur le projet de la future route du littoral. Portance, résistance à la houle, l’ensemble des contraintes techniques spécifiques à cet environnement sont étudiées au millimètre près. Financée via les accords de Matignon pour un budget total de 1,6 million d’euros , la construction de la nouvelle route du littoral devrait débuter début 2013 et s’achever en 2018. Une voie sur rails, permettant d’accueillir un tramway, sera également aménagée.
Si la nouvelle route du littoral, qui remplacera l’actuelle route de la Corniche, en est encore au stade de projet, les perspectives donnent déjà le vertige. Le viaduc qui s’étendra sur 5 kilomètres, reliera le chef lieu à la Possession à 24 mètres de hauteur, soit l’équivalent de la taille d’un immeuble de 8 étages.
L’axe sera également composé d’une digue de 6,7 kilomètres, qui devrait résister aux conditions les plus rudes. Des équipes basées à Amsterdam testent actuellement la résistance des matériaux qui seront utilisés à la construction de cette digue. De plus, au pied des imposants piliers qui soutiendront la route, des éco-récifs seront recréés. Les plongeurs pourront donc aisément observer la faune sous-marine au dessous même de cette nouvelle route.
Les ingénieurs de l’EGIS, installés depuis novembre dans leurs locaux de Sainte-Marie, examinent également les modes de circulation sur la nouvelle route. Hormis les voies prévues pour les voitures, des voies seront aménagées spécialement pour les modes de transports non polluants comme les vélos et les piétons. De plus, une autre partie de la route sera conçue pour les transports en commun roulants comme les bus, mais aussi...pour ceux sur rails. Si ces moyens de transports en commun site propre ne devraient pas circuler dès l’ouverture de la route, dans l’avenir, des tramways pourraient donc circuler à l’avenir au dessus de la mer entre Saint-Denis et la Possession.
Evoqué à un moment, le recours au péage a été abandonné. Via la signature des accords Matignon de 2010, le financement des aménagements nécessaires est assuré à hauteur d’1,6 milliard d’euros. Le premier coup de pioche devrait être donné début 2013 pour un achèvement de ce chantier colossal en 2018.
