Durant la nuit du lundi 11 au mardi 12 avril, trois mères de familles ainsi que leurs sept enfants ont campé devant la mairie du Port avec un seul objectif, obtenir un logement. Ces dernières n’ont pas hésité à mettre leur matelas dans la rue, devant la mairie, en exigeant de rencontrer le maire. A bout de forces après avoir passé la nuit sous la pluie, elles affirment qu’elles ne quitteront pas les lieux sans solution.
Sept enfants dont un nourrisson âgé de moins d’un mois ont passé la nuit dehors hier soir. Fermement décidées à obtenir un logement, trois mères de famille - dont une femme enceinte de sept mois - ont décidé de passer à l’action pour se faire entendre.
Alertées, les forces de l’ordre n’ont rien pu faire pour que ces mères de famille quittent la mairie du Port. Elles ont donc passé la nuit entière, dans la rue, sur des matelas jetés sur le sol.
Face à cette situation de crise, le Direction Général des Services (DGS) de la mairie ainsi que le cinquième adjoint au maire ont proposé un hébergement d’urgence aux trois mères de famille mais ces dernières ont refusé d’une même voix cette offre, soulignant qu’elles ont besoin d’un toit en permanence pour élever leurs enfants. Pris au dépourvu, les membres de la municipalité du Port n’ont rien pu faire.
Expulsées lundi 11 avril au matin après avoir squatté un logement vide pendant trois jours, ces mères de famille n’ont pas cessé de crier leur détresse afin qu’une solution soit trouvée dans l’intérêt des enfants. Ce matin, les élus du Port ont prévu de recevoir ces familles en détresse.
A l’Epéron, six familles Saint-Pauloises en détresse investissent depuis deux semaines des logements sociaux vides.Désespérées de ne pas se voir attribuer de logement par la mairie, plusieurs mères de familles ont frappé fort en s’installant sans autorisation dans les logements à Eperon dans les hauts de Saint-Gilles. Déterminées à vivre dans un vrai logement, elles ne veulent pas quitter les lieux, tout comme les trois mères de famille qui ont campé devant la mairie du Port la nuit dernière.
Au Port comme à Saint Paul, ces familles sont révoltées par les délais d’attente pour l’attribution d’un logement social. Contraintes de loger chez la famille ou chez des amis dans des conditions précaires, le situation était devenue intenable pour ces mères de famille.