Dans le cadre du suivi de la crise COVID-19 les parlementaires de La Réunion se sont entretenus avec la ministre des Outre-mer Annick Girardin.
La ministre des Outre-mer a confirmé une avancée majeure : la bataille du confinement aménagé obligatoire des voyageurs arrivant à La Réunion a été gagnée.
"Dès le 6 mars dernier, puis à de multiples reprises, j’ai demandé au préfet de La Réunion et à la ministre des Outremer d’appliquer un suivi particulier pour les voyageurs arrivant sur notre île. Je rappelle que les cas importés représentent 90% des personnes testées positives au COVID-19. La demande a été entendue et je m’en réjouis même si je regrette les hésitations et le manque de réactivité du gouvernement qui nous ont fait perdre une avance précieuse sur l’épidémie.
Concernant les masques que nous avons demandé pour protéger les soignants, les personnels d’EHPAD et les aides à domicile, la ministre des Outre-mer nous a annoncé, à mon plus grand étonnement, que La Réunion aurait déjà reçu son quota de masques issus de la stratégie nationale en deux commandes, l’une le 6 février, l’autre le 23 mars. Ce sont donc 425 000 masques qui seraient présents sur notre île.
Pourtant, je suis régulièrement interpellée sur le manque de matériel de protection permettant à ces personnels d’exercer leurs missions dans des conditions sécurisées pour eux-mêmes et pour leurs patients.
Notre territoire, particulièrement sensible sur le plan sanitaire, souffre d’un manque de places évidents pour nos seniors en EHPAD (122,6 places pour 1000 personnes de plus de 75 ans en Hexagone contre 47 places à La Réunion) et d’une surmortalité due aux maladies cardio-vasculaires et au diabète dont le taux à La Réunion est plus de deux fois supérieur à la moyenne nationale. Nous le savons, les malades au long cours, ainsi que les seniors, représentent les personnes les plus vulnérables face au COVID-19.
Où sont les 425 000 masques ?
La gestion coordonnées et transparente et la distribution des masques en quantité nécessaire aux personnes qui prennent des risques quotidiennement pour assurer la réponse efficace de notre territoire face à la crise devrait donc aujourd’hui constituer une priorité absolue de l’État. Après l’épisode regrettable concernant le stock périmé qui a été distribué dernièrement, je demande à nouveau au gouvernement de se mobiliser pleinement sur ce sujet."