14 communes dont La Possession se sont regroupés afin de mettre en demeure le groupe pétrolier Total. Cela afin de limiter le réchauffement climatique.
Plusieurs collectivités ont mis en demeure le groupe Total d’agir pour l’environnement. Parmi ces 14 communes, celle de La Possession.
Ces villes exigent un nouveau "plan de vigilance" plus ambitieux, faute de quoi elles pourraient l’attaquer en justice.
La ville de La Possession ainsi que 13 autres collectivités mettent en demeure Total. Une démarche pour dénoncer le plan de vigilance en matière climatique du groupe pétrolier.
Les villes mobilisées sont : Arcueil, Bayonne, Bègles, Bize-Minervois, Champneuville, Correns, Est-Ensemble Grand Paris, Grande-Synthe, Grenoble, La Possession, Mouans-Sartoux, Nanterre, Sevran et Vitry-le-François sont à l’origine de cette démarche, avec le soutien des associations Notre Affaire à Tous, Les Eco Maires, Sherpa et ZEA.
"Total s’était engagé lors de la Cop 21 à limiter ses activités pour permettre de participer à la diminution du réchauffement climatique. Ce n’est pas le cas actuellement dans leur stratégie qui tend à une émission de carbone qui va dépasser les 2°C. C’est dangereux pour l’avenir de l’humanité. On se bat à notre modeste niveau pour améliorer le sort des personnes et de nos enfants", explique Jean Christophe Espérance, adjoint à la mairie de la ville de La Possession.
Dans une mise en demeure qui doit être déposée ce mercredi 19 juin, les collectivités demandent à Total de publier un nouveau plan de vigilance.
Si d’ici le 19 septembre, "Total ne présente toujours pas de mesures de réduction de gaz à effet de serre adéquates, les collectivités qui le souhaiteront ainsi que les associations les accompagnant pourront assigner la multinationale française en justice pour qu’il lui soit enjoint, le cas échéant sous astreinte, de réduire ses gaz à effet de serre et de se mettre en conformité avec la loi et l’Accord de Paris", ont précisé les collectivités et associations dans un communiqué.
Le PDG de Total a affirmé pour sa part, dans un communiqué, que le groupe pétrolier était "ouvert au dialogue" en vue "d’engager des initiatives concrètes avec les collectivités locales qui le souhaitent".
En mars 2017, l’adoption de la loi sur le devoir de vigilance exige des entreprises de plus de 5000 salariés d’identifier les risques à l’environnement de leurs activités et d’adopter des mesures de prévention.
Le groupe Total a publié en mars 2019 un plan de vigilance. Mais les collectivités estiment que "les mesures annoncées sont clairement insuffisantes, en-deçà des efforts nécessaires au respect des objectifs internationaux reconnus par l’Accord de Paris".
Des accords conclu en 2015 pour limiter l’élévation de la température moyenne de la planète bien en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, voire à 1,5°C.
L’entreprise française a trois mois pour modifier son plan de vigilance et adopter des mesures pour respecter les droits humains et les accords environnementaux.
Si le groupe ne fait rien, les associations et les communes pourront saisir la justice pour exiger que Total se conforme à la loi.