Quelques jours après l’exécution en pleine rue par arme à feu de deux individus, la question autour de la circulation des armes se pose. 19 666 armes déclarées sont actuellement en circulation dans le département. Il est difficile de quantifier, de chiffrer le trafic d’armes en lui-même.
Fusil à pompes, 9 mm, des armes de catégories A et B. Les armes circulent dans le département. En moins d’un mois, deux personnes ont été tuées par balles. Cela inquiète certaines personnes.
"Ca inquiète beaucoup et il n’y a pas que nous, la population en générale je pense... Faudrait y remédier", estime une citoyenne.
"Ca m’inquièterait si j’avais quelque chose à me rapprocher. Là, ce n’est pas le cas", ajoute un homme croiser par hasard dans les rues de Saint-Denis.
Pour les forces de l’ordre par vraiment de surprise. Malgré la réussite de l’opération menée par la préfecture qui incite à déposer ses armes, certaines restent encore en circulation.
"Des armes à La Réunion, il y en a toujours eu. Il y en a encore ; sauf qu’à la différence d’aujourd’hui, et on l’espère c’est un concours de circonstances. On le voit depuis les derniers faits d’actualité. Elles sont plus utilisées", explique Stéphane Lebreton, secrétaire départemental adjoint d’unité SGP Police FO.
Par ailleurs, il est difficile de stopper le trafic. La plupart des armes arrivent par colis en pièce détachée ou par voie maritime. Le directeur régional des douanes, Nicolas Le Gall, affirme qu’aucune saisie d’armes à feu a été fait ces derniers mois. "S’ils arrivent à circuler sur le territoire et qu’elles n’ont pas une origine, de tracés pour identifier d’où elle provenait. Forcément c’est qu’elles sont arrivées de manière illicite. C’est notre travail à chaque fois d’identifier de nouvelles méthodes puisque les frodeurs cherchent toujours à être plus efficace que nous. Donc il faut qu’on court derrière eux pour les rattraper et trouver les process qu’ils utilisent pour importer ces armes".
La lutte contre l’entrée d’objet frauduleux sur le territoire est complexe pour les autorités mais continue malgré tout.
Fin janvier, on comptait près de 20 000 armes déclarées sont en circulation dans l’île.
Pour Parvine Lacombe, directrice du cabinet de la préfecture de La Réunion, "on a vraiment renforcé la présence des forces de police, de gendarmerie sur le terrain. Et donc les équipes sont vraiment à pied d’oeuvre sur le terrain pour faire en sorte que ces actes ne soient pas impunis".