De nombreux passagers d’Air Mauritius ont été bloqués à Maurice pendant le passage du cyclone Belal. Ils sont plus de 500 à s’être regroupés par le biais d’un collectif, et menacent de poursuivre leur action en justice. S’ils comprennent la situation, ils déplorent surtout un manque de communication de la part de la compagnie.
Des passagers des vols d’Air Mauritius ont vécu un cauchemar à Maurice pendant le cyclone Belal. Des familles ont dormi à l’aéroport, sans eau ? sans wifi et sans climatisation. Certaines personnes sont encore traumatisées par cette expérience.
"Personne n’était là pour nous. On est resté dans l’attente, sans informations. On ne nous a même pas donné un peu d’eau, c’est déplorable", témoigne une passagère.
Ce sont 4 000 Réunionnais qui ont vu leurs vacances être gâchées. Face à ce désastre, Audrey Coridon a créé un collectif. Selon elle, la compagnie Air Mauritius doit reconnaître sa culpabilité. Elle n’aurait pas respecté la norme européenne de prise en charge des passagers.
"Une fois que les réclamations individuelles des victimes seront communiquées à la compagnie, elle aura un délai d’un mois pour répondre. Si elle ne formule pas une réponse en bonne et due forme, nous engagerons une action en justice au mois de mars", assure-t-elle.
L’objectif du collectif est de faire pression sur la compagnie en déposant les dossiers en masse. Le collectif demande une indemnisation forfaitaire pour non-assistance à tous les voyageurs.
"Ce n’est pas une action que nous pourrons mener tout le monde en même temps. Ce sont des actions individuelles, puisque chaque cas est particulier", explique maître Laurent Payen, avocat du collectif.
De son côté, Air Mauritius assure avoir tout mis en œuvre pour rapatrier les passagers au plus vite , avec deux avions cloués au sol. La compagnie reconnaît cependant avoir failli dans sa communication avec les clients.
"Nous appliquerons les règles qui s’imposent en cas d’intempéries et de force majeure. Nous ne sommes pas fermés à proposer une réaction commerciale. Nous analyserons les dossiers au cas par cas", indique Air Mauritius.
Si le collectif n’obtient pas de réponse, un dossier sera aussi envoyé à l’aviation civile.