Au Port, des grands dômes remplis de billes de bois vont être installés. Ils sont destinés à remplacer en 2023 le charbon dans les centrales thermiques de Bois Rouge et du Gol.
Des billes appelées pellets (ou granulés) de bois qui sont globalement constituées de résidus de scierie compactées.
Leur fonction : alimenter les centrales locales pour produire de l’énergie renouvelable. C’est ce que l’on appelle la biomasse.
Plus largement, la biomasse est composée de plantes, de déchets organiques ou de bois, comme des branchages, du bois d’élagage ou du bois abîmé par exemple.
Une fois prélevé, ce bois est amené jusqu’à une plateforme de préparation où il sera broyé et transformé en plaquette ou en billes de bois.
Puis direction les chaufferies ou les billes seront brûlées. Les petites sphères alimenteront ainsi nos villes en électricité.
Le producteur d’énergie Albioma a annoncé l’abandon total du charbon sur son site historique de Bois-Rouge.
La première raison est bien évidement d’augmenter la part des énergies renouvelable sur l’île. De plus, contrairement aux énergies fossiles comme le charbon, la biomasse se renouvelle et ne produit pas plus de CO2 qu’elle n’en absorbe. Cerise sur le gâteau, elle permet de recycler certains déchets.
Aussi, l’utilisation de ce procédé permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 84 % sur le site de Bois Rouge.
Enfin Albioma prévoit à terme de privilégier les gisements locaux de biomasse disponibles : comme la bagasse, la paille de canne ou la biomasse forestière.
Sur le papier, nous sommes face à un doux rêve vert. Mais qui dit export dit dépendance. Les billes de bois ne sont pas fabriquées sur l’île mais au Canada.
Un procédé qui ne fait pas l’unanimité. Certains pointent du doigt l’empreinte carbone liée à la fabrication et à l’exportation de ces granulés.
Actuellement, l’île ne dispose pas des ressources suffisantes pour alimenter les usines. Dans un premier temps, ce sont 70 % des granulés qui proviendront de l’export.