Arnaque à l’emploi : une Réunionnaise témoigne

Marie*, ancienne salariée d’une entreprise réunionnaise, s’était inscrite à Pôle emploi à la suite d’une rupture de son contrat de travail, afin de percevoir ses droits à l’allocation chômage et se faire accompagner dans la recherche d’un nouvel emploi. Prise de contact, rendez-vous avec son conseiller, création de son profil sur le site… tout avait été fait dans les règles.

Trois mois plus tard, elle reçoit un mail indiquant que sa candidature à un poste auquel elle n’avait pas postulé avait retenu l’attention d’une entreprise, très connue en France. 

Une offre d’emploi alléchante

Après un échange de mails, Marie a été prise de doute sur cette offre d’emploi et a mené une recherche sur Internet. Elle s’était vite rendue compte que le nom de la société et le nom du recruteur seraient liés à une arnaque. Elle nous raconte.

"Mon interlocuteur m’expliquait dans un mail, relativement long, que le recrutement devait se faire rapidement, eu égard au fait que l’ouverture d’un nouveau commerce était prévue dans les semaines à venir. Il me proposait une date pour un entretien d’embauche, auquel je réponds par la positive. Quelques jours passent et je reçois un second mail, qui m’a laissé perplexe. Mon interlocuteur m’expliquait que mon profil était vraiment très intéressant, me faisant comprendre que l’entretien d’embauche n’était qu’une simple formalité, et me demandait d’accélérer le processus d’intégration en envisageant d’ores et déjà l’achat de vêtements de travail.

Le mail précisait qu’il n’y aurait aucune avance de frais, que le comptable de la société me contacterait pour confirmer mon adresse postale afin qu’il m’adresse un chèque du montant correspondant aux frais à engager. Je devais alors répondre au mail rapidement, en indiquant ma taille et ma pointure, chose que je ne ferai pas ! Je trouvais ce second mail surprenant et ai alors fait une recherche sur Internet. Je pris alors conscience qu’il s’agissait d’une arnaque à l’emploi, qui avait déjà fait l’objet de plaintes en Métropole.

Des demandeurs d’emploi seraient allés plus loin dans les démarches et auraient reçu un chèque, qu’ils auraient encaissé et pour lequel il leur aurait été par la suite demandé le remboursement. Et ce, pour une raison que j’ignore."

Pôle emploi victime de cybermalveillance

Malheureusement, comme de nombreux sites, les sites d’emploi en ligne n’échappent à la cybermalveillance.

Le but recherché est de soutirer de l’argent ou de dérober des informations personnelles (données bancaires, numéro de sécurité sociale) pour en faire un usage frauduleux.

Les fraudeurs se font passer pour de véritables recruteurs en usurpant le nom d’une entreprise, son adresse, l’identité d’un salarié ou d’un responsable de l’entreprise ou son numéro de SIRET.

"Pôle emploi est pleinement engagé pour lutter contre les tentatives de fraude et alerter les entreprises et demandeurs d’emploi sur le sujet."