Drectrice de l’OVPF fait le point sur l’activité du Volcan, qui a donné des signes de réveil lundi soir.
Ce lundi 21 octobre, aux alentours de 20 heures, une crise sismique a démarré au Piton de la Fournaise. Le magma s’est propagé vers la surface, avant un arrêt 30 minutes plus tard.
Aline Peltier, directrice de Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise (OVPF) explique ce qui s’est passé.
"300 séismes se sont succédés en moins d’une demi-heure. Pour l’instant, la propagation du magma s’est arrêtée. Mais tout peut être extrêmement rapide. On se souvient de ce qui s’est passé en avril et qui avait conduit à une nouvelle éruption."
"Si la crise sismique s’est arrêté, la probabilité que le Volcan se réveille pour la 5e fois de l’année se profile. Le magma se propage et peut s’arrêter si la pression n’est pas suffisante. La dernière fois, cela s’est produit en 2017 et il n’y a pas eu d’éruption."
Nous enregistrons toujours un petit peu de sismicité et un peu de magma est toujours présent dans la chambre. Une éruption est donc possible à moyenne échéance", souligne la directrice de l’Observatorie volcanologique.
"Piton de la Fournaise : passage en alerte 1 éruption probable ou imminente le 21 octobre 2019 à 21h30 Depuis 20h heure locale, une crise sismique est enregistrée sur les instruments de l’Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise.
Cette crise sismique est accompagnée de déformation rapide. Ceci indique que le magma est en train de quitter le réservoir magmatique et se propage vers la surface.
Une éruption est probable à brève échéance dans les prochaines minutes ou heures. Dans ces conditions, le préfet de la Réunion a décidé de déclencher l’alerte 1 : « éruption probable ou imminente » du plan ORSEC* Volcan, à compter de ce lundi 21 octobre 2019 à 21h30.
En conséquence, l’accès à l’enclos Fouqué, que ce soit depuis le sentier du Pas de Bellecombe ou depuis tout autre sentier, ainsi que le poser d’hélicoptère dans la zone du volcan, sont interdits jusqu’à nouvel avis. La gendarmerie nationale et l’office national des forêts ont été chargés de veiller à l’application de ces mesures de sécurité sur le site."