Hier après-midi, une surveillante pénitentiaire s’est faite agressée par un des prisonniers.
Suite à l’agression qui a eu lieu à la prison de Domenjod hier, la députée Nadia Ramassamy interpelle la ministre des Outre-mer.
Elle demande à ce que des mesures urgentes soient prises pour les prisons Réunionnaises.
"Madame la Ministre,
Je souhaiterais par la présente lettre attirer votre attention sur l’agression s’est déroulée hier à la prison de Domenjod, à La Réunion.
En effet, une surveillante pénitentiaire a été violemment agressé par un détenu. Ce dernier, qui faisait l’objet de signalements, a délibérément voulu tuer cette surveillante en l’étranglant. Alertés, des surveillants sont venus secourir leur collègue.
Le détenu, multirécidiviste, suit une détention classique alors qu’il souffre de troubles psychiatriques. Malgré les alertes du personnel de la prison et faute d’Unités d’hospitalisation spécialement aménagée (UHSA), ce détenu demeurait dans cette prison.
Comme je vous l’avais indiqué dans un courrier, daté du 1er mars 2019, les lieux de privation de liberté dans les territoires ultramarins sont dans une situation plus que critique. Vétusté des lieux, contrebande, violences des détenus entre eux et contre les surveillants, surpeuplement, disparité des profils et radicalisation rythment le quotidien des prisons réunionnaises et d’Outre-mer, « la dernière roue du carrosse » selon les propres termes de la Controlleure générale des lieux de privation de liberté lors de son audition par la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, le 22 mai dernier.
Si la réforme de la justice, récemment adoptée par le Parlement, prévoit davantage de places prison, limite l’emprisonnement pour les courtes peines et encourage des alternatives en milieu ouvert, les territoires ultramarins ont été oubliés.
Je rappelle qu’en décembre 2018, l’État avait été condamné par le Conseil d’État pour les conditions de détention dans une prison guyanaise.
Ainsi, Madame la Ministre, je vous serais reconnaissante de bien vouloir me préciser quelles mesures urgentes le Gouvernement compte mettre en œuvre pour résoudre la situation dégradée des prisons réunionnaises.
Je vous prie de bien vouloir accepter, Madame la Ministre, l’expression de ma plus haute considération."