Le président de la République a annoncé ce mardi à Agen les prémices d’une vaste réforme pénale avec notamment la refonte de son système carcéral. Le président à pour objectif de passer d’une "prison-centré" à une justice qui offre la possibilité à d’autres sanctions. Réactions à La Réunion.
Le "Plan prison" du président de la République française prévoit une réorganisation des peines de justice afin de lutter contre la surpopulation dans les prisons. Fin de l’incarcération pour les peines inférieures à un an, plus d’aménagement de peines...
Les peines de moins d’un an de prison ne seront plus automatiques. L’exécution de la sanction pourra se faire en dehors de l’établissement pénitentiaire. Les personnes condamnées devront porter un bracelet électronique à leur cheville pour exécuter leur sanction ou exécuter des travaux d’intérêt généraux.
Le président souhaite également mettre fin aux peines inférieurs à un mois.
Pour Stéphane Lebreton, secrétaire adjoint du syndicat Unité SGP Police FO c’est une mauvaise chose : "Ces peines de prison avaient un effet préventif chez les primo-délinquants". Il rajoute : "Cela permettait de leur passer l’envie de monter un palier pour commettre des actes plus graves".
"Une peine prononcée doit être une peine crédible et comprise", a annoncé le président de la République. Lorsque la peine est supérieure à un an : "le juge d’application des peines ne sera plus saisi car il n’y aura plus d’aménagement", déclarait Emmanuel Macron ce mardi.
Des postes seront crées au sein des prisons françaises. Ces conseillers vont être chargés de suivre les condamnés après leur sortie de prison.
Actuellement il n’y en a que 4 000 pour 250 000 détenus.
En France, près de 70 000 personnes sont incarcérées. Dans les 188 prisons françaises, Emmanuel Macron a annoncé une surpopulation carcérale de plus de 120 %.
Le président promet d’accroître de 15 000 les places en prison. Une réponse à la grogne des surveillants pénitentiaires. Pour rappeler, en janvier de nombreuses prisons ont été bloquées à la suite de plusieurs agressions de surveillants par des détenus.
Cependant les syndicats restent sceptiques à La Réunion : "Aucune mesure n’a été proposée", proclame Vincent Pardoux, secrétraire local de FO pénitentiaire.