La Protection judiciaire de la jeunesse mise en avant. L’organisme a ouvert ses portes au public ce vendredi, à Saint-Paul. Afin de présenter aux autorités judiciaires entre autres, le travail et les réalisations de jeunes mineurs en difficulté d’insertion.
Ces deux jeunes que nous appellerons Mathias et Saïd (ndlr : prénoms d’emprunts pour préserver leur anonymat), sont âgés de 15 et 17 ans. Ils sont pris en charge par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et ce, pour différentes raisons.
"Mi té dans un collège, ma fini l’école en troisième. Bana la batt à moin dehors paske mi té batay un tas, des trucs comme ça".
"J’ai fait des vols, mais je regrette. Parce que moi je suis né à Mayotte, et après le juge m’a envoyé à La Réunion. Et j’ai vu que ce que je faisais ce n’était pas bien".
Pour ces jeunes, la situation est beaucoup mieux aujourd’hui. "Quand m’a rentr dedan, ma fé deux trois activités que la plu à moin, ma trouvé mon l’avenir".
La Protection Judiciaire de la Jeunesse prend en charge les mineurs délinquants qui leur sont confiés par la justice. Elle les accompagne de différentes manières dans un parcours d’insertion ou de réinsertion social, familial, ou professionnel.
"Cela peut passer par un suivi en milieu ouvert. C’est-à-dire que ce sont les éducateurs et les professionnels de la protection judiciaire de la jeunesse qui se déplacent. Mais cela peut aussi passer par de l’hébergement. Les jeunes sont confiés à la PJJ pour être placés dans des foyers", explique Frédéric Suby, directeur territorial de la protection judiciaire de la jeunesse de La Réunion.
Pour aider ces jeunes à trouver le droit chemin, il y a notamment les unités éducatives d’activités. Le travail n’est pas trop évident ; mais il paye.
"Nous avons bien évidemment à gérer des problèmes de violence de temps en temps entre eux. Les choses se passent en général très bien" soutient François-Xavier Raoux, responsable de l’Unité Éducative d’Activités de jour de Sainte-Clotilde.
Aucun chiffre n’est avancé concernant le pourcentage de jeunes qui parviennent à s’insérer dans la vie à travers ce dispositif.
La PJJ représente le suivi de plus de 1 400 jeunes chaque année à La Réunion.