Il est désormais légal d’informer de la localisation des radars sur les réseaux sociaux. C’est la Cour de cassation - la plus haute juridiction - qui a tranché. Les groupes et applications ont de nombreux adeptes à La Réunion.
C’est devenu un réflexe pour Benjamin. Depuis quatre mois, avant de prendre la route, il s’informe grâce aux photos et aux publications d’un groupe sur Facebook, Radar 974.
Un bon moyen pour lui d’éviter les embouteillages. Ou encore, de lever le pied. "J’informe quand il y a des accidents, des embouteillages, ou quand il y a des radars. Comme ça, les automobilistes sont prévenus, s’ils sont en excès de vitesse".
Si Benjamin fait partie des 25 000 membres de ce groupe, Julien, lui, a choisi de télécharger une application pour s’informer de l’état du trafic. Accident, danger, contrôle routier... grâce au partage, tout est indiqué sur l’écran de son smartphone.
"L’application permet d’éviter les excès de vitesse. Je suis prévenu s’il y a un radar, ça me permet de ralentir. Même s’il y a des travaux, ou autre chose, ont est prévenus longtemps en avance".
Hier, la Cour de cassation a tranché : il est illégal de détecter les dispositifs de contrôle. Mais pas de communiquer leur position.
"Ce qu’interdit la loi, c’est d’utiliser un dispositif, un appareil qui permet de déceler ou de perturber le fonctionnement des radars. Dans le cas présent, il s’agit d’avertir et d’informer. Et, le code de la route n’interdit pas le fait d’avertir ou d’informer. Chacun peut avertir un ou plusieurs amis d’un radar sur la route. Ou d’une zone dangereuse, comme certaines aides à la conduite" explique maître Aurélien Rochambeau.
Tant que la loi ne changera pas, ces appels de phare 2.0 ont encore de beaux jours devant eux.