Malgré leur protection via plusieurs conventions internationales et leur toxicité pour l’Homme, de nombreux bénitiers ont été pêchés à l’Étang-Salé. Un braconnage est fortement soupçonné.
Découvert par un habitué du lagon de l’Étang-Salé, des coquillages dépourvus de leur chair et laissé à même le lagon, voilà ce qu’il reste des bénitiers braconnés.
Un habitué du lagon raconte : "J’ai vu, il y a quelques mois de cela, des gens sur le récif près du Brisant avec des barres à mine. Il étaient certainement en train d’extraire ces bénitiers."
Des mollusques protégés
En effet, les bénitiers sont protégés par plusieurs conventions internationales. Leur pêche et leur consommation sont donc interdite. Et dans le quartier de l’Étang-Salé, c’est l’indignation.
Un habitant du quartier confie : "Il faut les protéger, si on veut avoir une belle île. Elle fait déjà partie du patrimoine de l’Unesco, donc il faut encore plus sanctionner ces gens-là."
"Je pense que les gens doivent respecter la nature. Et donner l’exemple aux autres", exprime une habituée.
Mort naturelle ou braconnage
La question maintenant est de savoir s’il s’agit d’un acte de braconnage ou d’une pêche traditionnelle. Pour un habitant du coin, leur mort pourrait être naturelle.
Ce dernier confie : "Est-ce que ça ne serait pas quelqu’un qui à tout récupéré par terre ? Les bénitiers étaient peut-être déjà morts. Mais après il faut arrêter la personne pour savoir si c’est vraiment du braconnage."
"Non", c’est la réponse de l’association Vie Océane. Les coquillages ont été retrouvés sur un même axe et ne sont pas à leur emplacement naturel. Par ailleurs, ces derniers portent des traces d’outils ayant permis de les retirer.
Florence Trentin, présidente de l’association Vie Océane déplore : "C’est triste parce qu’on se dit que les discours que l’on tiens ne sont pas suffisants et qu’il faudrait continuer à informer."
Danger de consommation
Elle pense également qu’il faut que chacun soit vigilants pour empêcher que un ou plusieurs individus ne défassent le travail du plus grand nombre.
Au-delà de l’impact environnemental, les braconniers mettent en danger leur santé. En effet, les bénitiers accumulent les toxines présentent dans l’eau. Ces dernières peuvent être transmise à l’Homme en cas de consommation.