Les Saint-Lousiens risquent de grimacer en recevant leurs feuilles d’impôts. La Chambre régionale des comptes demande une hausse des impôts locaux à hauteur de 8,5 %. Objectif de cette augmentation : réduire le déficit de la commune mais aussi couvrir la hausse des dépenses de personnels.
Avec une hausse de 40 % du nombre d’emplois aidés entre 2014 et avril 2015, la masse salariale de la commune de Saint-Louis continue de grossir et le déficit de la commune augmente à nouveau.
Dans ce contexte, la Chambre régionale des comptes (CRC) demande une augmentation des impôts locaux à hauteur de 8,5 %. Depuis maintenant plus de six ans, la commune est en déficit budgétaire et malgré plusieurs hausses d’impôts, il faudra encore attendre deux ans pour un retour à l’équilibre.
Interrogés ce jeudi matin, les Saint-Louisiens affirment qu’ils n’en peuvent plus. Avec une hausse probable de 8,5 %, les habitants vont de nouveau devoir mettre la main au porte-monnaie.
Les Saint-Louisiens exaspérés
La Chambre régionale des comptes demande une hausse des impôts à hauteur de 8,5 % afin de couvrir - entre autres - la hausse des dépenses de personnels. Il faut savoir que la masse salariale de la municipalité atteint près de 74 % des dépenses de fonctionnement. Pour les Saint-Louisiens interrogés ce matin, ces dépenses sont bien "trop importantes".
Depuis le mois de février 2015, la commune de Saint-Louis consacre quasiment toute sa trésorerie au paiements des salaires mais aussi aux charges, aux remboursements de prêts et aux subventions. Des éléments révélés par la Chambre régionale des comptes qui inquiètent les Saint-Lousiens.
Mais une fois encore, le problème lié à la masse salariale n’est pas nouveau à Saint-Louis. Depuis 2009, la Chambre régionale des comptes demande une meilleure gestion des emplois communaux, en vain. Le nombre d’emplois aidés est ainsi passé de 225 à 375 entre 2014 et avril 2015. Les contribuables ne comprennent pas cette mauvaise maîtrise des dépenses qui dure depuis maintenant 6 ans.
Autre conséquence de cette masse salariale : les factures impayées s’élevaient a la fin du mois de mars à plus de trois millions d’euros.
Si les dépenses de la commune sont davantage maîtrisées, la situation financière pourrait revenir à l’équilibre dans deux ans.