Une étude sur l’autonomie des jeunes réunionnais a été présentée ce jeudi par le Conseil régional. Selon les chiffres de l’Insee, 58,2% des jeunes de 16 à 29 ans habitent encore chez leurs parents.
Le Conseil général et l’Insee ont brossé le portrait de la jeunesse réunionnaise ce jeudi. La Réunion compte de nombreux Tanguys - ces jeunes qui approchent de la trentaine, et qui vivent toujours chez leurs parents - c’est ce qui ressort de l’étude menée sur leur autonomie.
Premier constat : les jeunes Réunionnais quittent plus difficilement le foyer familial. 58,2% des jeunes de 16 à 29 ans vivent encore chez leurs parents, soit 97 000 Réunionnais.Les hommes sont plus concernés avec 67,8%, contre 49% pour les femmes. A l’échelle nationale, 44,8% des jeunes vivent encore au domicile familial. Les jeunes réunionnais ont par ailleurs moins souvent un logement indépendant.
Les ressources financières des jeunes ont aussi été passées au crible. En 2010, il apparaît que près de la moitié des jeunes sont en situation de pauvreté (45% à La Réunion contre 17% en métropole). 75% sont des jeunes mères de familles monoparentales.
Les salaires des jeunes réunionnais sont toutefois plus élevés que ceux des métropolitains, avec 2 070 euros en moyenne dans le secteur public et 1 470 dans le privé.
L’emploi est qualifié de "déterminant" dans l’accès à l’autonomie. Le chômage touche par ailleurs de façon plus importante cette tranche de la population réunionnaise. La Réunion enregistre le taux de chômage des jeunes le plus élevé de France. 38,7% des jeunes n’ont ni emploi, ni formation. Au total, 64 400 jeunes sont en marge du marché du travail, contre 16% dans l’Hexagone.
Autre point étudié : la mobilité. En 2011, 29 100 jeunes natifs de La Réunion vivent en métropole. 41% suivent des études, en majorité dans le supérieur. 51% ont un emploi. La mobilité apparaît également comme un levier : 44% des jeunes de retour de mobilité ont un emploi.