L’Ajonc d’Europe a envahi une partie du Maïdo au point où même les garde-forestiers ont arrêté de lutter contre la peste végétale du côté du Piton des Orangers.
A l’initiative de l’Office national des forêts et du Parc National, une visite de terrain s’est déroulée mardi au Maïdo, là où la végétation a été marquée par d’importants incendies. Des spécialistes internationaux de l’Unesco sont venus constater l’ampleur des dégâts et dispenser leurs conseils concernant la prolifération des pestes végétales qui menacent les plantes endémiques.
Sur le sentier qui mène au Piton des Orangers, l’Ajonc d’Europe aussi appelé "Genêt" gagne de la place. Alors que ces pestes étaient étendues sur 70 hectares avant les incendies de 2010 et 2011, elles occupent maintenant 120 hectares. Ces plantes coriaces ont obligé les garde-forestiers à rendre les armes, ne disposant pas d’assez de moyens humains.
L’invasion est si importante, que les forestiers ont cessé de se battre. Ils concentrent maintenant leurs forces sur les zones où plus de plantes endémiques sont menacées. Mais les Ajoncs d’Europe pourraient maintenant de proliférer dans l’intérieur du cirque.
Le genêt a une capacité à s’adapter à tous les terrains. Aussi, il en vient à étouffer les fleurs jaunes, les orchidées et tout le milieu spécifique de La Réunion. Il emporte aussi des insectes venus d’ailleurs.
Une spécialiste de l’Unesco explique que la lutte contre ces plantes, "c’est une question de sous et de priorités". Mais elle explique être rassurée car les autorités ont pris l’engagement de gérer le bien unique que sont les Cirques et remparts, patrimoine mondial de l’Unesco.