Présidente de l’Union régionale des médecins libéraux, Christine Kowalczyk était l’invitée du 12h30 d’Antenne Réunion.
Les professionnels de santé tirent la sonnette d’alarme suite à l’arrivée des vols commerciaux en provenance de Mayotte. Pour en parler, Christine Kowalczyk, présidente de l’Union régionale des médecins libéraux (URML) est sur le plateau d’Antenne Réunion.
Clairement aujourd’hui Christine Kowalczyk demande des précautions sanitaires plus fortes pour les vols commerciaux en provenance de Mayotte.
"On ne peut pas mettre Mayotte dans un territoire comme la Métropole où le virus circule peu actuellement, il est encore à un taux important", compare la présidente de l’Union régionale des médecins libéraux.
"On ne peut pas se permettre que des gens arrivent à La Réunion et contaminent l’île. Les Réunionnais ont fait un effort avec le confinement nous sommes arrivés à une zone verte sans aucune vague épidémique. Il y a moins de contrôle au départ et à l’arrivée de Mayotte. Mercredi nous avons un entretien avec la Préfecture et l’ARS qui nous a rassuré sur les départs avec des tests possibles maintenant, car il n’y avait pas de test au départ de Mayotte avant mais à l’arrivée il faut suivre ces personnes avec une septaine obligatoire."
"La semaine dernière, sur les 8 cas, il y en avait 4 qui venaient de Mayotte avec des cas contact. C’est là qu’on a tiré la sonnette d’alarme. Les médecins ne peuvent pas ne rien dire, tout ne va pas bien. On a écrit une lettre à la Préfecture et au Ministère de l’Outre-mer pour prendre en compte les spécificités des îles et de La Réunion. On ne pourra faire d’évacuation sanitaire si trop de personnes ayant le covid doivent aller en Réanimation."
"L’épidémie n’a jamais démarré à La Réunion. C’est une histoire de probabilité, il y a une phase d’incertitude. Lorsqu’il y a du bois sec, on ne sait pas s’il va prendre feu, mais il suffit d’une toute petite étincelle."
"Elles sont sécurisées, avec des équipes dédiées ils vont à l’hôpital et sont suivis."
"Elle est efficace si elle est respectée. On voit qu’il y a un relâchement, c’est ce qui pose problème", déplore Christine Kowalczyk