Au 1er septembre 2010, 148 cas autochtones de chikungunya ont été identifiés, dont 110 confirmés et 38 probables, selon l’Agence Régionale de la Santé. Sur le département, la surveillance est renforcée depuis le mois de mars dernier, en raison de la détection d’un de chikungunya autochtone. Les autorités sanitaires soulignent que la circulation autochtone du virus est persistante et ce, malgré l’hiver austral.
"L’identification d’un cas de chikungunya autochtone, confirmé biologiquement le 28 mars 2010 et dont les premiers symptômes dataient du 22 mars, a justifié l’émission d’une alerte à la Réunion et entraîné un renforcement immédiat de la surveillance. Aucun cas autochtone n’avait été rapporté depuis l’épidémie de 2005-2006, hormis un petit foyer de 5 cas en août 2009, dans la commune de Saint-Paul".
La surveillance renforcée a permis d’identifier rétrospectivement deux autres cas :" un premier cas confirmé par séroconversion avec une date de début des signes au 4 mars et un cas probable au 21 février".
L’ARS spécifie également que "le nombre hebdomadaire de cas confirmés a augmenté à partir de la fin mars et s’est stabilisé autour d’une dizaine de cas jusqu’à la semaine 20 . Il a ensuite commencé à diminuer progressivement. A partir de la fin juin , le nombre de cas s’est situé à un faible niveau hebdomadaire".
Cependant, bien qu’ayant fortement diminué, la transmission s’est maintenue durant l’hiver austral souligne les autorités sanitaire. Pour plus de précision, deux nouveaux cas récents survenus à la mi-août ont été identifiés dans la commune de Saint-Paul. Des cas suspects signalés par des médecins libéraux sont également en cours d’investigation et de confirmation biologique, toujours dans la commune de Saint-Paul.
Pour rappel : "la Réunion est particulièrement vulnérable aux risques liés aux maladies transmises par les moustiques de par une densité vectorielle constamment suffisante pour permettre une transmission virale locale, voire un départ épidémique. Il faut donc rester très vigilant vis-àvis du chikungunya, de la dengue (actuellement en recrudescence en Asie du Sud-Est et en Amérique et circulant à Mayotte) et du risque d’introduction d’autres arboviroses".
Plusieurs recommandations s’imposent :
Il convient de rappeler avec force l’importance d’adopter des comportements individuels visant à se protéger des piqûres de moustique et de contribuer à la destruction des gîtes larvaires. Ces conseils sont particulièrement importants pour les femmes enceintes, notamment en fin de grossesse, les nourrissons, les personnes âgées, les personnes atteintes de maladie chronique ou immunodéprimées ainsi que les personnes atteintes du chikungunya durant la semaine qui suit l’apparition des symptômes.