C’est peut-être une conséquence positive du chikungunya : les recherches engagées depuis ont permis aux équipes d’une Unité Mixte de recherches (PIMIT) d’identifier les vertus de certaines plantes endémiques. L’une d’elles s’avère prometteuse contre le virus zika. Un candidat vaccin est même à l’étude.La Réunion est engagée et bien positionnée dans cette course mondiale pour stopper l’épidémie. Une information Antenne Réunion.
C’est une énorme avancée scientifique : des plantes médicinales endémiques de La Réunion présentent des vertus non négligeables pour lutter contre le Zika.
Les chercheurs réunionnais préfèrent garder le secret de l’espèce : mais cette plante médicinale est déjà classée parmi les meilleures candidates. Pour valider scientifiquement les propriétés anti-Zika de cette plante endémique de La Réunion : il faut passer par l’extraction.
Des analyses porteuses d’espoir menées à La Réunion
Le nectar vert est ensuite analysé en laboratoire par les scientifiques qui travaillent dans les locaux du CYROI. "On prépare des extraits à partir des plantes endémiques et indigènes de La Réunion" précisent les scientifiques, tout en précisant que ces plantes ont été inscrites à la pharmacopée française.
La biodiversité réunionnaise comme rempart préventif
L’Aplamedom (Association de recherche et développement sur les plantes médicinales de La Réunion) accompagne les scientifiques dans l’identification de ces seize plantes aux pouvoirs reconnus.
Pour l’heure, cette équipe de recherches se penche sur l’efficacité des plantes réunionnaises sur la souche virale ancestrale : celle de l’Ouganda, découverte en 1947. Leur but : c’est d’appliquer leurs résultats à la souche épidémique, celle du Brésil, là où la vitesse de propagation du virus Zika s’est intensifiée.
L’Université de La Réunion a donc prévu de mener à bien un projet de mobilité pour se rendre au Brésil et tester ces extraits de plantes sur la souche épidémique brésilienne.
En clair, le but de ces extractions serait d’apporter une solution de prévention aux femmes enceintes dans les zones à risques.
Des recherches actives pour élaborer un vaccin anti-Zika
Une autre équipe de chercheurs réunionnais étudie la possibilité de proposer un vaccin adapté aux femmes enceintes et ce, même en début de grossesse.
Il s’agit là de la toute première phase d’un long processus d’expériences et de sélections. Il faut savoir que du plan de travail à la commercialisation d’un vaccin : il peut s’écouler plus d’une décennie.
La Réunion est bel et bien lancée dans la course mondiale - très concurrentielle - de la lutte contre le Zika.
Qu’est ce que l’unité PIMIT ?
PIMIT = Processus Infectieux en Milieu Insulaire Tropical.
Le laboratoire PIMIT travaille en recherche-développement-innovation sur les maladies infectieuses qui circulent à La Réunion et dans la région Océan Indien (comme les virus Chikungunya et la dengue) et celles qui peuvent émerger (comme le Zika) à cause de la présence du moustique tigre.
PIMIT est une unité de recherche de L’Université de La Réunion et des organismes nationaux (INSERM, CNRS, IRD) en partenariat avec le CHU de la Réunion.
