Ce mercredi 9 septembre est marqué par journée internationale de prévention du syndrome d’alcoolisation foetale (SAF). A cette occasion, l’ARS Océan Indien souhaite sensibiliser les femmes, parents et futurs parents sur cette question de santé publique, importante à La Réunion.
Le Syndrome d’alcoolisation foetale : une démarche concertée pour La Réunion
Comme le rappelle l’Agence Régionale de la Santé (ARS-OI), la consommation d’alcool durant la grossesse désorganise le développement (notamment neurologique) du bébé.
La journée internationale de prévention du syndrome
d’alcoolisation foetale (SAF) est l’occasion de réaffirmer les objectifs de prévention et de coordination des professionnels de santé, du médico-social, du social et de l’éducation.
Consommer de l’alcool durant sa grossesse : un danger pour la santé de la mère et de l’enfant à naître
"L’exposition prénatale à l’alcool perturbe le développement du bébé à tous les stades de son développement intra utérin et ce, quelle que soit la quantité consommée".
A la naissance et bien plus tard, peuvent ainsi être constatés "une déformation du visage, une malformation (le plus souvent cardiaque), des difficultés d’apprentissage avec troubles du comportement pouvant mener au décrochage scolaire et à des difficultés d’insertion sociale".
Le syndrome d’alcoolisation foetale, une problématique connue à La Réunion
« Zéro alcool pendant la grossesse »
Le message doit être rappelé régulièrement, et particulièrement par les professionnels au contact des femmes en âge de procréer et des couples désireux, ou en attente, d’un enfant.
En cas d’épisode d’alcoolisation importante, ou d’interrogation sur votre consommation pendant la grossesse, consultez votre médecin :
- La consultation permettra de mettre en place un suivi adapté de la grossesse et de l’enfant à naître.
Les acteurs institutionnels et associatifs mobilisés autour d’un plan d’action régional
Face aux besoins des publics les plus fragiles, l’ARS Océan Indien a impulsé "une démarche concertée avec les acteurs du soin et de l’accompagnement".
Fin 2014, "les réseaux REPERE (périnatalité) et SAOME (addictions) ont été missionnés pour réfléchir à de meilleures modalités de prise en charge des femmes en difficulté avec l’alcool et des enfants et adultes porteurs de troubles causés par l’alcoolisation foetale. Sur les bases de ce rapport remis en juin 2015, l’ARS OI a entrepris l’élaboration, en concertation avec tous les acteurs concernés, d’un plan régional de prévention et de prise en charge du SAF et des Troubles causés par l’alcoolisation
foetale (TCAF)".
L’objectif est de "mobiliser et coordonner l’ensemble des dispositifs existants autour de cet enjeu de santé publique, dans les champs sanitaire, médico-social, social et éducatif".
L’ARS-OI précise que ce projet de plan d’action sera présenté très prochainement à la Présidente de la Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues Et les Conduites Addictives (MILDECA).
Le Plan Gouvernemental 2013-2017 de lutte contre les drogues et les conduites addictives prévoit en effet l’expérimentation, dans deux régions, d’un « programme de prévention et de prise en charge des troubles liés à l’alcoolisation foetale ».