À droite comme à gauche, l’annonce du remaniement ministériel fait grand bruit. Si d’un côté, l’heure est à la satisfaction, de l’autre, l’inquiétude grandit.
La claque prise par la gauche à l’échelle nationale lors des élections municipales 2014 et le remaniement ministériel qui a suivi fait couler beaucoup d’encre au sein de la sphère politique réunionnaise.
Si la gauche locale accuse le coup, la droite savoure. Ce mardi, dans les bureaux de l’UMP à Saint-Denis, René-Paul Victoria estime que le remaniement arrive tardivement. Il indique : "J’aurais souhaité que ce remaniement arrive plus tôt." Pour le candidat malheureux aux élections municipales à Saint-Denis, la décision prise par François Hollande de limoger son Premier ministre prouve "que la politique qu’il a menée jusqu’à maintenant n’est pas la bonne".
Du côté des socialistes, on salue la réactivité du Président de la République. Pour Gilbert Annette, fraîchement réélu à la tête du chef-lieu, il s’agit d’un "aveu d’échec". Le maire socialiste ne voit pas à travers ce remaniement un revers pour la politique du gouvernement mais "l’échec de l’explication de cette politique, de la communication, de la pédagogie". Pour lui, "les Français n’ont pas adhéré parce qu’ils n’ont pas compris le sens de l’effort."
Pour Jean-Pierre Marchaud, d’Europe Écologie les Verts (EELV) ce remaniement fait planer le risque de l’application d’une "politique de droite". Il explique : "La droitisation du gouvernement serait une mauvaise chose". Le parti écologiste doit se réunir en fin de semaine, pour son conseil fédéral. A l’issue de cette rencontre, Europe Écologie les Verts décidera de soutenir ou non le nouveau gouvernement.
Alors que la passation de pouvoir entre Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls doit intervenir à 17h (heure locale), le futur gouvernement français doit quant à lui être dévoilé mercredi matin.
