Michel Barnier, candidat à l’investiture Les Républicains à la Présidentielle, poursuit sa visite sur l’île. En ce samedi 13 novembre, dernier jour de son passage, il a rencontré les acteurs de la filière agricole locale.
Surnommé monsieur Brexit, ancien commissaire européen, et ministre, Michel Barnier était de passage à La Réunion ces deux derniers jours. Lors de cette visite, le candidat est venu faire le plein de voix en outre-mer pour l’investiture Les Républicains à la présidentielle.
Lors de son passage sur le plateau d’Antenne Réunion à son arrivée, Michel Barnier a tenu à rappeler son attachement pour les outre-mer et pour La Réunion : "j’ai toujours pensé que les outre-mer avaient une place importante dans la République." En effet, selon lui, les Ultramarins sont les grands oubliés de la France et s’il venait à être élu, l’ancien commissaire voudrait remédier à la situation. Il placerait alors, aux côtés du Premier ministre, un ministre chargé des outre-mer.
À la Réunion, le secteur agricole pèse près de 450 millions d’euros et représente plus de 21 000 emplois.
Ce samedi matin, alors qu’il rencontrait une dizaine de représentants du secteur végétal et animal péi, Michel Barnier s’est montré à l’écoute de la filière agricole. Le but de ces échanges n’était pas de faire des promesses, mais d’écouter les préoccupations des uns et des autres.
Plusieurs sujets ont été abordés dont l’avenir de la canne, l’agriculture biologique, l’import-export, les formations, la filière canne ou encore l’alimentation pour le bétail. Selon l’un des représentants : "il est plus facile de transmettre les messages quand la personne en face connaît nos métiers, nos difficultés et nos ambitions plutôt qu’à quelqu’un qui est plutôt novice."
En effet, comme le rappelle Jean-Michel Moutama, président de la CGPER, Michel Barnier a été ministre de l’Agriculture en 2008 et connaît donc l’agriculture réunionnaise. "On voulait rencontrer un candidat potentiel à la présidentielle et lui faire part de nos problématiques, de notre vision de l’agriculture réunionnaise", confie Jean-Michel Moutama. Parmi ces problématiques, celle de la future négociation de la convention Canne inquiète particulièrement les agriculteurs qui souffrent de problème de revenus, selon ce dernier.
La CGPER est historiquement un groupe de gauche, alors que le candidat Michel Barnier est de droite. Cependant, le président Jean-Michel Moutama considère "qu’il n’y a plus vraiment de droite et de gauche aujourd’hui." Il se dit prêt à écouter tous les candidats qui viendront à leur rencontre, peu importe leur parti politique.
Jean-Michel Moutama tient à ce que la spécificité locale soit prise en compte dorénavant : "on ne peut pas considérer une exploitation en métropole en zone tempérée de la même manière qu’une exploitation en zone tropicale ici, à La Réunion. On nous impose les mêmes règles alors que les contraintes ne sont pas les mêmes ici et là-bas."
Michel Barnier s’est montré particulièrement attentif à cette demande : "Dans toutes les règles mises en œuvre, il faut des marges de flexibilité, d’adaptation, d’expérimentation et de différenciation. C’est une leçon que je reçois de cette visite à la Réunion."
Après deux jours de visite sur l’île, Michel Barnier rentre en métropole pour participer, ce dimanche 14 novembre, au second débat des candidats à l’investiture Les Républicains.