Sur l’île, le président sortant Emmanuel Macron n’arrive qu’en troisième position avec un peu plus de 18% des voix, derrière Jean-Luc Mélenchon (40%) et Marine Le Pen (24,7%). Pour la sénatrice Nassimah Dindar, qui soutient le président sortant, ce score s’explique par le fait qu’il y ait “un désamour à l’égard d’Emmanuel Macron” à La Réunion.
"Les Réunionnais ont un affect un peu contrarié vis-à-vis de ce candidat qui d’omble avait été qualifié de président des riches avec la baisse de l’APL", indique la sénatrice sur le plateau d’Antenne Réunion, lundi. "Je pense sincèrement qu’il est méconnu des Réunionnais."
Une autre raison pour expliquer le score particulièrement bas du président sortant sur l’île, selon la sénatrice : le fait qu’il ne soit pas venu lors de la campagne. "De plus, nous sommes à la Réunion dans la configuration où nous avons de vraies problématiques sociales avec une population qui ne se reconnaît pas aujourd’hui dans la politique qui a été portée par le gouvernement. Le projet sociétal, tel que La République en Marche avait proposé, n’a été, ni vu, ni entendu par les Réunionnais", regrette-t-elle.
Questionnée sur le conditionnement du RSA proposé par Emmanuel Macron, Nassimah Dindar répond : "J’ai personnellement eu l’occasion d’en parler. Chaque territoire pourra organiser la distribution de l’insertion et de la formation pour ses publics. Il n’y aura pas d’obligation pour certains, alors je suis persuadée que sur le RSA, il va y avoir des choses qui vont véritablement changer. Dans ce que propose Emmanuel Macron, il y a le versement du RSA à la source, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui."