Invité du journal de 12h30 d’Antenne Réunion, le Maire de Saint-Denis Gilbert Annette est revenu sur les incidents qui se sont produits au Chaudron. La nuit dernière, une dizaine de voitures ont été incendiées, et des magasins ont été pillés. Du mobilier urbain a également été dégradé. Le premier magistrat de la commune dionysienne à condamné ce "saccage". Une quinzaine de personnes ont été interpellées. "80% de ces vandales ne vivent pas au Chaudron" a indiqué Gilbert Annette.
Quel bilan dressez-vous de ces émeutes ?
Gilbert Annette : des personnes qui ne vivent pas au Chaudron se sont rendues dans ce quartier pour l’abîmer. Quand on voit que des entreprises vont être contraintes de fermer et mettre au chômage technique des employés, je pense que c’est très grave. La Réunion traverse une crise grave, une crise de pouvoir d’achat, de chômage important.
Mais en s’en prenant aux entreprises, en les cassant de la sorte, on n’apporte pas une solution au problème. Je condamne ces exactions, le fait de briser des outils de travail, de mettre au chômage des pères et des mères de famille, des jeunes. Le marché forain ne s’est pas tenu ce mercredi. Il y a du préjudice. Il y a un problème grave mais la violence n’est pas la solution.
Pour vous, la plupart des émeutiers venaient de l’extérieur. Comment l’expliquez-vous ?
Gilbert Annette : Parce qu’il y a une histoire. Le Chaudron a connu des émeutes il y a vingt ans. Certains estiment donc que le terrain est plus favorable. Ils viennent abîmer l’image du Chaudron. Le quartier a redressé la tête. le Chaudron travaille, avance, s’équipe et en faisant ça, on porte un coup à l’image du quartier et de ses habitants. J’invite les parents à demander à leurs enfants de rester chez eux, à ne pas servir de badauds aux émeutiers et je les appelle à protéger le Chaudron, à respecter le Chaudron parce que ce quartier a besoin de se développer.
Peut-on parler d’un mouvement sur fond de malaise social ? En tant, que politique, quel est votre rôle et votre responsabilité ?
Gilbert Annette : Oui, tout à fait. 60% de chômage et le nombre de contrats aidés qui diminue : cela entraîne des difficultés sociales, c’est clair. La ville continue de travailler pour que les projets avancent. Nous communiquons avec les associations et diffusons des messages. Les habitants du Chaudron sont révoltés par ce qui se passe.
Retrouvez dans la vidéo jointe l’intégralité de l’interview du Maire de Saint-Denis Gilbert Annette.