Des soldats français et maliens sont entrés ce matin à Diabali, une ville du centre du Mali qui avait été prise il y a une semaine puis abandonnée par les rebelles islamistes après plusieurs jours de bombardements aériens.
Des colonnes d’une trentaine de blindés avec à leur bord quelque 200 soldats maliens et français sont arrivées dans la ville de Diabali vers 9 heures, heure locale, après avoir quitté à l’aube la ville de Niono, située à 60 km au sud. Leur entrée dans cette ville du centre du Mali s’est déroulée sans anicroche. Les militaires n’ont rencontré aucune résistance majeure, puisque les combattants islamistes ont plié bagages après des bombardements de l’aviation française.
Ce lundi matin, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé la reprise "du contrôle des villes de Diabali et Douentza" "par les forces armées du Mali", avec le soutien des troupes françaises. "Pour y parvenir, les militaires maliens ont été soutenus par les forces françaises, basées à Niono et à Mopti-Sévaré."
Avant l’entrée des soldats français et maliens, des vols de reconnaissance ont été menés par des hélicoptères légers Gazelle de l’armée française, par mesure de précaution. Car des djihadistes liés à Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) pourraient se mêler à la population civile pour lancer une contre-offensive. Les deux armées, française et malienne, craignaient également que les rebelles aient disséminé des mines sur leur passage.
Pour le moment, la prudence reste de mise pour les soldats français, pour la plupart des membres du 21e régiment d’infanterie de marine (RIMa) et des parachutistes, étant donné que la situation "n’était pas très claire" depuis samedi. Un officier français à Niono a indiqué qu’"a priori, les combattants rebelles ont quitté la ville", tout en affichant leur "détermination à se battre et leur mobilité".
De son côté, un colonel de l’armée malienne a assuré qu’une "frange de la population de Diabali a adhéré aux thèses djihadistes et nous devons être prudents pour les prochaines heures".