La ministre de la Santé monte au créneau concernant la commercialisation de l’e-joint estimant que le produit incite les gens à consommer du cannabis.
Dès ce matin, la première vaporette au cannabis est disponible sur Internet avant de l’être chez les revendeurs de cigarettes électroniques. Une démarche dénoncée par la ministre de la Santé Marisol Touraine qui considère que ce produit est une incitation à la consommation de cannabis. La vapoteuse doit au contraire permettre aux consommateurs de cannabis de se détourner de cette drogue, selon ses concepteurs.
Sur RTL, la ministre déclare ainsi : "Aujourd’hui nous apprenons que des vapoteuses, des cigarettes électroniques, au chanvre, vont être accessibles. Moi je veux dire que je suis opposée à ce qu’un tel produit puisse être commercialisé en France". Selon elle l’utilisation du produit peut être assimilé à la consommation proprement dite de cannabis donc "potentiellement répréhensible par la loi".
De fait, elle va saisir le juge pour faire interdire sa commercialisation. "J’ai demandé à mes services d’étudier de façon très précise la situation de ce produit", déclare-t-elle sur RTL avant de lancer "j’ai l’intention de saisir le juge pour faire interdire la commercialisation de cette cigarette électronique au cannabis".
De leur côté, les concepteurs du produit se disent prêts à faire face "aux controverses", rapporte Le Figaro. Ils auraient en effet consulté un cabinet juridique sur la crédibilité d’une telle démarche dans l’hexagone : "On est dans une situation où il n’y a pas vraiment de cadre juridique (...) on utilise une molécule inoffensive". "Pas d’effet psychotrope", garantissent les concepteurs. "Le liquide à fumer, par inhalation de vapeur et sans combustion" qui sera fourni en cartouches jetables est un extrait de chanvre "produit sous contrôle en France ou en République tchèque", martèlent-ils.