Nathalie Kosciusko-Morizet a eu droit à une réponse de Nicolas Sarkozy après avoir voulu imposer à l’ancien chef d’État des conditions avant d’accepter le poste de vice-présidente de l’UMP.
Selon RTL, pour accepter le poste de vice-présidente de l’UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet a posé la condition à Nicolas Sarkozy de lui laisser une "totale liberté de parole". D’après le dialogue musclé rapporté par Le Canard Enchaîné, NKM n’aura pas tardé à en faire usage.
Dans son édition du mercredi 10 décembre, l’hebdomadaire satirique rapporte une conversation houleuse entre le nouveau patron de l’UMP et sa numéro 2. La scène se déroule à la sortie des obsèques de l’ancien ministre centriste Jacques Barrot. Une cérémonie au cours de laquelle Nicolas Sarkozy se serait emporté, selon Le Canard Enchaîné, par l’attention portée par la famille du défunt à Alain Juppé, son rival pour l’investiture UMP en vue de 2017.
C’est donc un Nicolas Sarkozy passablement en colère qui ouvre la réunion en demandant quelle place donner au cofondateur de la Droite forte Guillaume Peltier dans le nouvel organigramme de l’UMP. La réponse de NKM se fait entendre aussitôt : "Mais, Nicolas, nous en avons discuté ensemble pendant 72 heures et nous avons passé un accord : Peltier ne fera pas partie du dispositif".
Une fine réaction qui fait sortir Nicolas Sarkozy hors de lui. "Tu commences à m’emmerder !", lâche-t-il à son ancienne porte-parole. "Dans ce cas, je préfère m’en aller". Il faut la médiation de Brice Hortefeux pour aplanir la situation. Le président de l’UMP demande alors à NKM ses motifs d’hermétisme envers Guillaume Peltier. La réponse de NKM : "Je n’aime pas les fascistes".