L’Israël est fortement confronté à une pénurie de membres du personnel soignant. Les autorités ont décidé de se tourner vers la technologie pour adapter le système de santé.
Un manque cruel de médecins, infirmiers et aides-soignants est constaté en Israël. De ce fait, la "start-up nation" israélienne mise énormément sur le numérique et la technologie. Le pays utilise des robots au chevet des patients et des médecins.
Asher Shalmon, directeur des relations internationales du ministère de la Santé, s’est exprimé sur cette pénurie. "C’est un défi qui complique la gestion du vieillissement de la population, notamment les maladies chroniques", a-t-il souligné en précisant devoir s’appuyer sur la technologie pour adapter le système de santé.
Israël a opté pour la santé numérique dès les années 1990 en orchestrant le partage des données médicales de ces 9 millions d’habitants entre tous les acteurs du secteur. A l’heure actuelle, la healthcare avec ses 1 700 entreprises, est à la pointe et exporte ses produits et ses talents dans le monde entier.
Le méga-centre d’innovations Chaim-Sheba a été inauguré en 2019. Il s’agit de la communauté médicale du plus grand hôpital du Proche-Orient qui planche avec les entrepreneurs d’environ 80 start-ups sur plus de 3 500 projets de recherche. Les experts se penchent sur des équipements digitaux, télémédecine, intelligence artificielle ou encore un curieux robot, selon Challenges.
Avec sa taille d’une imprimante de bureau, ce dernier déambule dans les couloirs. Il livre de manière autonome les traitements anticancéreux au centre d’oncologie de l’établissement hospitalier de la préparation à la distribution des médicaments. Le robot absorbe la quantité de travail de trois personnes.
Les professionnels de santé israéliens ne cessent de réitérer les avantages de l’utilisation de la technologie. Ils ont notamment insisté sur les gains de temps, parfois vitaux, qui ont été apportés par le développement numérique dans le secteur. "L’innovation a réduit le temps d’attente pour consulter un médecin et se faire soigner", a salué Eyal Zimlichman, le directeur du centre. Selon David Golan, fondateur de la société Viz.ai, chaque minute de retard dans la prise en charge des crises cardiaques et des AVC (Accidents vasculaires cérébraux) diminue les chances de survie des patients.
D’après lui, cela pourrait aggraver également les séquelles potentielles et gonfler la facture en jours d’invalidité ou soins additionnels.
Chaque année, quelque 18 000 professionnels de santé : urgentistes, anesthésistes, infirmiers ou encore pharmaciens suivent une formation au Centre israélien de simulation médicale fondé en 2001.
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