Cette baisse inédite de la population en Nouvelle-Calédonie entraîne de lourdes conséquences sur certains secteurs d’activité, notamment une pénurie de main-d’œuvre.
L’Institut de la statistique et des études économiques (Isee) de Nouvelle-Calédonie a qualifié la situation d’inédite sur le territoire. Au 1er janvier, la population de l’archipel du Pacifique a diminué pour la première fois de son histoire. Elle est en effet passée sous la barre des 270 000 habitants après une baisse depuis deux années consécutives (-330 personnes en 2020 et -1 050 en 2021). Ce recul résulte en particulier des départs dont 2 999 en 2021 et 2 782 l’année précédente. Ainsi, la baisse de la natalité, amorcée dans les années 1980 n’est plus compensée par le solde migratoire, rapporte 20 Minutes.
Cette baisse de la population entraîne de vives inquiétudes dans le milieu économique. "On a perdu 18 000 personnes depuis 2014", selon les calculs de Thibaut Martelin, président de la commission économie-fiscalité du Medef ajoutant que "le phénomène va s’accélérer". Pour le Medef, le plus urgent est de mettre en œuvre "des mesures d’urgence de relance économique" par l’élargissement du financement des comptes sociaux à l’impôt et la baisse des charges sociales sur les salaires. Ce qui permettrait d’augmenter les salaires jusqu’à 15% et redonner de l’attractivité à la Nouvelle-Calédonie, a souligné Thibaut Martelin.
La pénurie de personnel affecte tous les secteurs, dont le milieu hospitalier. La clinique Kuindo-Magnin, à Nouméa ne peut plus accueillir de patients faute d’infirmiers. Dans les autres localités, les dispensaires ne peuvent plus assurer les urgences, alors qu’il faut parfois parcourir plusieurs centaines de kilomètres avant de trouver l’hôpital le plus proche.
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