Le Venezuela risque de se retrouver en défaut de paiement cette année malgré ses importantes ressources pétrolières. De très longues files d’attente font partie du quotidien des habitants.
À cause de la pénurie généralisée, qui s’installe dans leur pays, de nombreux habitants de Caracas, la capitale du Venezuela, sont obligés de passer leur journée à chercher de la nourriture. Après des années de prospérité grâce au pétrole, le pays s’enfonce dans la crise économique.
De très longues files d’attente se forment devant les centres commerciaux. "Ça serait bien que notre président vienne voir ça. Nous sommes venus pour acheter du poulet et ils ne veulent même plus ouvrir les portes. Ils en ont vendu 60 et maintenant, c’est fini", s’insurge une femme au micro de France Tv.
Les bousculades et les vols sont monnaie courante au Venezuela. La semaine dernière, une femme a été blessée dans les rayons, piétinée et délestée de ses paquets. À Catia, la foule a attaqué un camion transportant des couches-culottes, un bien très recherché. Et plus grave, les pénuries touchent le secteur de la santé. "C’est l’autre queue, celle que l’on ne voit pas, la file d’attente à l’hôpital. Aujourd’hui au Venezuela, des patients meurent dans nos services, ou renvoyés chez eux, faute d’équipements ou de médicaments", confie le docteur Jose Manuel Olivares, médecin spécialiste à l’hôpital universitaire.
Le gouvernement vénézuélien est sous les feux des critiques, d’autant plus qu’il avait mis en avant l’aide aux plus pauvres dans son programme politique. Mais les rayons des supermarchés publics, qui sont gérés et subventionnés par le gouvernement, sont désespérément vides. La raison en est que l’État ne peut plus payer ses fournisseurs.
Personne n’imaginait le Venezuela dans une telle situation il y a quelques années. Le pays cumule aujourd’hui une dette colossale de 250 milliards d’euros. La pénurie concerne même l’électricité qui est désormais rationnée.