Cette initiative représente un moyen de pression sur l’exécutif. Barbara Pompili, récemment nommée secrétaire d’État chargée de la biodiversité dans le gouvernement Valls 3 a été la cible de la colère des agriculteurs.
La colère des agriculteurs s’intensifie sur le terrain alors que les ministres de l’Agriculture et de l’Economie ont renforcé vendredi la pression sur la grande distribution lors d’une réunion ayant également vu la présence des industriels et des éleveurs.
Une pression sur le gouvernement
Les agriculteurs ne semblent pas vouloir fléchir et disent vouloir "maintenir la pression sur le gouvernement". Dans cette perspective, ils ont déversé vendredi soir du fumier devant la permanence à Amiens de Barbara Pompili également députée de la Somme. "C’est un cadeau de bienvenue des agriculteurs pour maintenir la pression sur le gouvernement qui doit sauver nos emplois", a indiqué Olivier Thibaut, président de l’union des Producteurs de Lait de Picardie sur le récit de 20 Minutes.
Une bataille pour sauver leurs emplois
Équipés de plusieurs tracteurs, les agriculteurs ont répandu deux bennes de fumier devant la permanence de Barbara Pompili. Ils ont également accroché des affiches lisant "éleveurs en colères" ou "éleveurs en voie de disparition". Selon toujours Olivier Thibaut, leur mouvement entre dans l’action en cours au niveau national dans la guerre des prix avec les grandes surfaces, mais aussi par rapport aux contraintes environnementales. "C’est bien beau la biodiversité, mais on veut qu’elle se batte pour l’emploi : qu’on sauvegarde d’abord les éleveurs avant les "petites bêtes", a-t-il insisté.
Les contrôles renforcés
Interrogé par la presse à la fin de la rencontre ce vendredi, le ministre de l’économie Emmanuel Macron a déclaré qu’il est inacceptable que les négociations commerciales conduisent en 2016 à des baisses de prix pour les filières en difficulté. Il a précisé que les contrôles effectués par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur les négociations commerciales (entre fournisseurs et distributeurs) avaient été consolidés de 70% par rapport à 2015, et seront prolongés jusqu’à la fin février.
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