Le Président malgache, Andry Rajoelina a prononcé un discours lors de la conférence pour la reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, à Lyon.
Selon les informations de l’Express de Madagascar, le chef de l’Etat malgache, Andry Rajoelina, a plaidé pour la santé pour tous, durant la 6e édition de cette conférence à Lyon. Organisée à l’initiative du feu Kofi Annan, ancien secrétaire général de l’ONU, cette conférence a pour but de renflouer les caisses du Fonds mondial, sous la houlette d’Emmanuel Macron. Il s’agit d’un système de financement sous les traits d’une "fondation" pour appuyer la lutte contre la tuberculose, le VIH et le paludisme.
Devant quelques-uns de ses homologues, Andry Rajoelina a annoncé qu’en tant que dirigeants, "il est de notre devoir à tous de protéger, de soigner, d’apporter des soins décents et de sauver les vies de nos compatriotes". Il a annoncé que sans un système de santé efficace et accessible à tous, aucun développement durable et inclusif n’est possible.
Durant son discours, le Président malgache a fait savoir les grandes lignes de ses projets pour l’amélioration du système de santé à Madagascar. Il a annoncé l’augmentation de façon conséquente le budget de la santé d’ici 2023. Il a également mentionné l’objectif de parvenir à ce que l’ensemble de la population ait accès aux soins préventifs telle la vaccination pour les enfants.
En outre, la lutte contre la malnutrition et la santé mère-enfant ont été soulevés pendant cette conférence. Andry Rajoelina a reconnu que Madagascar est atteint par ces fléaux à cause de l’insuffisance d’infrastructures, l’accès limité à l’eau et l’énergie, la défaillance des sensibilisations sur les bonnes pratiques sanitaires ou encore les réticences culturelles.
Pour donner une idée sur les besoins gigantesques de la Grande île en matière de santé, le chef de l’Etat malgache a évoqué quelques statistiques. "Les malades doivent parcourir des kilomètres pour trouver un centre de santé. Deux lits d’hôpitaux pour dix mille habitants, 8,6 médecins pour 100 000 habitants en zone urbaine si un médecin pour 35 000 personnes en zone rurale", a-t-il détaillé.
Pour propulser ainsi les caisses du Fonds mondial, il a lancé un appel pour une participation massive des partenaires internationaux. "Pour que chaque pays puisse se doter des ressources indispensables à notre combat", a-t-il plaidé. Il a poursuivi qu’ensemble, les épidémies en Afrique et dans le monde seront vaincus, "en nous donnant les moyens de nos ambitions, en unissant nos forces et notre détermination (…)", a-t-il conclu.
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