Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault entame ce mardi la concertation avec les syndicats et le patronat.
Avant la tenue d’une grande conférence sociale, prévue en juillet prochain à l’Elysée, le premier ministre Jean-Marc Ayrault entend consulter les principales organisations syndicales et patronales. Les premières consultations commencent ainsi ce jour avec la présence effective de ses ministres. Entre autres de Marisol Touraine (Affaires sociales), Arnaud Montebourg (Redressement productif), Michel Sapin (Travail) et Marylise Lebranchu (Fonction publique).
Il accordera à chacune des organisations - CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC- Medef- CGPME, UPA- une heure d’entretien qui sera suivi la semaine prochaine d’une conférence à Matignon. Une étape importante qui déterminera les chantiers à aborder durant le grand rendez-vous de l’Elysée avant le 14 juillet prochain.
Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, n’a pas tardé à commenter la démarche gouvernementale, dénonçant un ordre du jour à « contretemps par rapport aux enjeux ».
« C’est une excellente chose, en revanche ce qui me préoccupe, c’est qu’on va parler de retour à la retraite à 60 ans, d’augmentation du Smic, mais pas de compétitivité », a-t-il réagi ce matin sur RTL. Cette question est pourtant, selon lui, « le premier sujet » des entreprises qui doivent faire face à « une crise européenne très lourde », ces dernières années.
Concernant la retraite à 60 ans, l’ancien ministre du Budget craint une « double peine » : augmentation des cotisations des employeurs et celles des salariés. Un sujet sensible qui divise déjà le patronat et les syndicats à part la revalorisation du SMIC.
Néanmoins, cette séance de consultation permettra au gouvernement Ayrault de sonder les points d’achoppement sur lesquels il faut trouver un terrain d’entente.
D’ailleurs, chacune des organisations semblent attendre beaucoup de ce dialogue qui ne devrait pas, selon le leader de FO, Jean-Claude Mailly, se solder en une « grand-messe » mais « se décliner ensuite ministère par ministère ».
Sources : Le Parisien