Troisième journée de mobilisation pour le COSPAR aujourd’hui. Près de 7000 personnes ont rejoint le mouvement ce matin. La manifestation s’est déroulée dans le calme et s’est poursuivie dans l’après midi par des "opérations de communication" dans de nombreuses grandes surfaces de l’île.
A 9 heures ce matin, le Collectif s’est rassemblé à Saint Denis et à Saint Pierre pour une troisième journée de mobilisation contre la vie chère. Une manifestation qui fait écho au mouvement national de ce Jeudi 19 Mars.
"Le peuple Réunionnais est engagé dans une bataille de grande ampleur aux enjeux considérables, compte tenu de la gravité du malaise social qui frappe notre pays" précise le PCR.
Malgré la pluie, à Saint Denis comme à Saint Pierre, les protestataires ont répondu présents à l’appel. Moins nombreux que lors des deux dernières manifestations (entre 12 000 et 35 000 pour celle du 5 Mars - entre 6000 et 15 000 pour celle du 10), ils étaient 7000 d’après les syndicalistes a défiler dans les rues de Saint Denis et de Saint Pierre aujourd’hui.
Les mots d’ordre ne changent pas : les salaires, les prix et les minimas sociaux sont les points noirs des négociations. Le COSPAR a refusé de signer le protocole d’accord global proposé par le Préfet et ne reprendra le dialogue uniquement si le patronat et la grande distribution retournent à la table des négociations pour de nouvelles propositions.
La mobilisation s’est déroulée dans le calme. Il n’y a eu aucun débordement. Le COSPAR ainsi que le Préfet avaient annoncé qu’ils redoubleraient de vigilance suite aux évènements des deux dernières semaines. Force de l’ordre et agents de sécurité du Collectif ont étroitement collaboré ensemble sur le terrain afin d’encadrer au mieux les manifestants.
Pierre Maunier, chef de la BIVP - état major de la DDSP Réunion, rappelle les dernières consignes de sécurité aux agents de la CGTR. "Tous les manifestants doivent être derrière vous pendant la manifestation. S’ils se placent devant, on a aucun contrôle sur eux".
Seul incident sans gravité, 6 grévistes qui n’auraient pas respecté les consignes de sécurité du Collectif, ont été signalés à la Police et conduits au commissariat de Malartic afin de vérifier leurs identités.
"Il y a eu un certain nombre de gens qui a voulu se greffer à notre manifestation et à l’intérieur de leurs sacs, on a rencontré un certain nombre de projectiles, pierres et bouteilles", précise un agent de sécurité de la CGTR.
La mobilisation s’est terminée en fin de matinée. Le COSPAR s’est réunit dans l’après afin de déterminer les futures actions. Les mobilisations ne seront pas reconduites mais il souhaite maintenir la pression.
"Aujourd’hui sur les minimas sociaux et les bourses étudiantes, nous n’avons rien"
"La situation de crise dans laquelle nous sommes exige que le patronat et la grande distribution mettent beaucoup plus dans le panier", précise Ivan Hoarau.
Le Collectif maintient donc les "opérations de communication" dans les jours à venir.
Dès ce matin, ces dernières ont commencé à Saint Pierre à la grande surface du Leclerc. Elles se sont poursuivies dans le courant de l’après midi au Carrefour Sainte Clotilde, au Leclerc du Butor, celui de la Rivière des Pluies et le Jumbo Score du Port. Les magasins ont du baisser leurs rideaux.
Le COSPAR demande à ce que le patronat et la grande distribution reviennent à la table des négociations. Le collectif attend de nouvelles propositions dans l’espoir de signer un accord global qui répondrait à l’ensemble de leurs revendications.