Cet homme avait bénéficié d’une remise en liberté pour vice de procédure suite à un double meurtre. Grande fut la surprise quand il a fait une nouvelle requête d’incarcération à sa propre encontre.
Il a été relâché vendredi. Pour d’autres cette liberté sonnerait comme un renouveau. Tel n’est pas le cas pour ce prisonnier qui a été placé en détention provisoire à sa propre demande. Cet homme a été soupçonné du meurtre de sa femme ainsi que de sa tante dans la région de la Sarthe en 2012. Son avocat a transmis les volontés de son client par voie médiatique d’après le site de 20minutes.fr.
« Mon client souhaitait être placé à nouveau en détention provisoire (...) On en parlait depuis quelques jours. C’est le fruit de la réflexion qui l’a amené à cette décision », a expliqué à l’AFP Me Jean-Philippe Peltier. Ce dernier a tout de même tenu à souligner que cette sentence sur soi n’est pas un aveu de culpabilité.
« Je l’ai informé que ses enfants, sa famille et les familles des victimes étaient en souffrance compte tenu de sa remise en liberté ». Ce serait donc en préoccupation de ce que pensaient ses proches que l’homme a décidé de s’isoler par voie carcérale. « Le ministère public lui avait déclaré la guerre et fait savoir qu’il ne tolèrerait aucun écart à son contrôle judiciaire », a ajouté Me Peltier.
Le prisonnier aurait donc rencontré le juge d’instruction au cours de la matinée de Jeudi. Ce dernier a organisé une entrevue avec le juge des libertés et de la détention qui a accepté une mise en contrôle judiciaire. Le parquet du Mans précisait que son accusation pour un double meurtre ne pouvait être négligée. Malgré sa liberté, il devait être sous forte surveillance.
C’est dans l’hôpital pénitentiaire de Fresnes que l’homme aurait donc été placé sous contrôle judiciaire. Les autorités judiciaires ont refusé de prolonger sa peine d’emprisonnement.