Le président de la Région Didier Robert a défendu lors du second forum de l’Ultrapériphérie à Bruxelles la prise en compte particulière de la Réunion pour "créer de la croissance et de l’emploi".
Lors du deuxième forum des Régions Ultra-périphériques qui a démarré ce lundi à Bruxelles, le président de la Région Didier Robert est intervenu pour défendre les positions réunionnaises au regard des éléments de la nouvelle stratégie 2020 définie par la Commission Européenne il y a quelques jours.
Les enjeux de ce forum organisé autour du thème "Ensemble vers l’Europe 2020" sont déterminants pour la politique des RUP lors des prochaines années. Ce sont les orientations stratégiques à horizon 2020 qui vont être débattues en tenant compte des points forts et des points faibles des Régions Ultra-périphériques. Le président de la Commission Européenne, José Manuel Barroso, a rappelé que les RUP présentaient des « contraintes spécifiques notamment liées à l’insularité mais également des atouts importants avec une biodiversité terrestre et marine exceptionnelle et un formidable potentiel pour le développement des énergies nouvelles ».
Accompagné d’une délégation d’élus et d’acteurs socio-professionnels, le président de la Région est intervenu pour défendre les intérêts de la Réunion. Après avoir rappelé les objectifs communs « pour créer de la croissance et de l’emploi », le Président de la Région a prôné « l’engagement d’une nécessaire réflexion pour l’adaptation des politiques d’intervention qui ne doivent pas transposer mécaniquement des règlements européens à un territoire isolé à 10 000km du continent européen au risque de continuer à nous heurter à des obstacles majeurs, véritables freins à un développement équilibré de nos territoires ».
Le Président de la Région a évoqué différentes pistes pour un usage plus efficient des fonds européens et un « pacte dérogatoire pour les RUP », à savoir :
> "le relèvement de l’allocation financière additionnelle du FEDER – actuellement en baisse de 44% - pour compenser les surcoûts ;
> la possibilité de mobiliser les fonds européens pour toutes les entreprises réunionnaises, quelle que soit leur taille ;
> Pour la filière agroalimentaire, le rétablissement du soutien du FEADER aux investissements agro-alimentaires indépendamment de la taille des entreprises ;
> Pour la filière pêche/aquaculture :
• le rétablissement des aides à la flotte (construction, modernisation),
• le réexamen des financements des DCP côtiers,
• la mise en oeuvre d’une stratégie maritime intégrée de l’océan Indien avec une déclinaison adaptée, bénéficiant des instruments de la coopération territoriale et du FED."