Le porte-parole du FMI a réitéré hier que l’institution accorde sa pleine confiance à Christine Lagarde malgré l’affaire Tapie dans laquelle elle est mise en cause.
L’affaire Tapie qui a conduit à la perquisition du domicile parisien de Christine Lagarde le
20 mars dernier ne semble pas avoir ébranlé la confiance que le FMI lui accorde. «
Le conseil d’administration (qui représente les 188 Etats-membres du FMI) a été informé de cette affaire, y compris récemment, et continue d’exprimer sa confiance dans les capacités de la directrice générale à assumer efficacement ses fonctions », a assuré hier Gerry Rice, porte-parole de l’institution.
Une procédure pour "complicité de détournement de fonds publics et de faux" a été instruite en 2011 par la Cour de justice de la République (CJR) contre l’actuelle patronne du FMI, notamment dans le volet ministériel de l’affaire Tapie.
Dans le détail, ladite affaire concerne un recours à un arbitrage fait en 2007 par Christine Lagarde, alors ministre de l’économie, concernant le litige qui opposait Bernard Tapie au Crédit Lyonnais sur la revente d’Adidas en 1993.
Selon la CJR, l’actuel n°1 du FMI n’avait nullement le droit de recourir à cet arbitrage privé puisque l’affaire concerne les fonds publics. On lui reproche entre autres « d’avoir eu connaissance de la partialité potentielle de certains juges arbitres, notamment du fait de leur proximité avec Nicolas Sarkozy ou Bernard Tapie, d’avoir fait modifier le protocole initial pour y intégrer la notion de préjudice moral et de ne pas avoir exercé de recours contre cet arbitrage controversé alors que plusieurs spécialistes le lui avaient recommandé », comme le résume Le Monde dans son édition du 24 janvier dernier.
Le 20 mars dernier, une perquisition a été menée au domicile parisien de Lagarde. Pour son avocat, Me Yves Repiquet, cette procédure allait contribuer « à l’exonération de toute responsabilité pénale » de sa cliente.