Dernier jour de procès ce vendredi pour les frères Sadzoute et leur cousin. Ils étaient jugés pour violences en réunion, après avoir agressé par arme à feu Mickaël Arzeux. La victime a été grièvement blessée. Alors que l’avocat général a requis 10 ans de prison contre Donovan Sadzoute, 5 ans contre Alexandre Sadzoute et 4 ans de prison à l’encontre de Maxel Sadzoute-Imangue, les jurés ont été plus sévères : Donovan et Alexandre sont condamnés à 14 ans de réclusion, Maxel Sadzoute-Imangue écope de 5 ans de prison.
Donovan, Alexandre et Maxel Sadzoute-Imangue doivent répondre de leurs actes lors de ce procès qui a débuté mercredi 3 mai aux Assises.Les trois suspects sont poursuivis pour des chefs d’accusation différents.
Pour ces chefs d’accusation, Donovan et Alexandre Sadzoute risquaient jusqu’à 15 ans de réclusion criminelle pour violences volontaires entraînant une infirmité permanente. Maxel Sadzoute quant à lui, jusqu’à 5 ans de prison.
Après avoir écouté les témoins du drame, les réquisitions sont tombées ce vendredi matin aux alentours de 9 heures. L’avocat général a requis finalement 10 ans de prison contre Donovan Sadzoute, 5 ans contre Alexandre Sadzoute et 4 ans de prison à l’encontre de Maxel Sadzoute-Imangue.
Le verdict est tombé : Donovan et Alexandre Sadzoute sont condamnés à 14 ans de réclusion, Maxel Sadzoute-Imangue écope de 5 ans de prison.
Mercredi matin, dans la salle du tribunal, les membres des familles Sadzoute-Imangue étaient venus en nombre pour soutenir leurs proches. Les accusés reconnaissent en partie les faits.
"Donovan a reconnu les faits qui lui étaient reprochés, il faut maintenant expliquer le contexte et les raisons pour lesquelles il a agi. C’est là dessus que cela va s’orienter", ajoute l’avocate de la défense.
Ce mercredi toujours, les trois accusés étaient dans le box face au jury. C’est en début d’après-midi que Donovan Sadzoute prend la parole, c’est le premier. Constant, posé et sans faux pas, Donovan Sadzoute s’est exprimé sur les faits datant de 2014. Donoran Sadzoute affirme à de nombreuses reprises être le seul à avoir tiré sur la victime, même s’il refuse d’avouer le lieu où le fusil a été caché. Sans doute pour protéger ses proches.
"Protéger sa famille", c’est ce qu’il dit faire depuis la mort de son frère Wilson Sadzoute.
Du côté de la partie civile, c’est un épisode de sa vie qui continue de le hanter. En attendant les secours, Mickaël Arzeux s’est vu mourir "pendant des secondes interminables. Cet instant a duré une éternité." Un moment que personne ne devrait vivre selon lui. D’après les experts médicaux, Mickaël Arzeux souffre aujourd’hui "d’un déficit permanent estimé entre 20 et 25 % à la jambe droite."
Les faits remontent à 3 ans. Décembre 2014, Donovan Sadzoute se rend chez Mickaël Arzeux. Les frères Maxel et Alexandre sont aussi présents. C’est Donovan qui sort un fusil et blesse grièvement sa victime à l’abdomen et aux membres inférieurs, avant de prendre la fuite.
La veille des faits, le 19 décembre 2014, les deux frères Alexandre et Maxel agressent un dénommé Frédéric Indiana, lui reprochant d’avoir deux ans plus tôt donné des coups de couteau à leur frère aîné. Éric Blagnac vient en aide à la victime. Pris de colère, les deux frères appellent leur cousin Donovan, puis à trois vont lui rouer de coups. En partant, ils avaient lancé qu’ils "allaient voir Mickaël". Sur les lieux, et d’après l’enquête, il semblerait qu’Alexandre soit celui qui ait ouvert le feu en premier, touchant grièvement Mickaël Arzeux.