Une assemblée plénière extraordinaire s’est tenue ce mardi à la pyramide inversée. Après une présentation des acteurs civils, les élus ont débattu. Des échanges houleux au terme desquels Didier Robert a regretté une "posture politicienne" de son opposition.
"Nous nous éloignons de cet idéal que nous souhaitons construire. Je crains que les postures politiciennes l’emportent", a déploré Didier Robert, sénateur et président de la Région Réunion au terme d’une journée entière dédiée à une assemblée plénière extraordinaire sur la continuité territoriale.
Ce matin, ce sont les acteurs publiques qui se sont exprimés. Ils sont notamment expliqué que la marge de manoeuvre était très réduite quant au travail sur la baisse des prix des billets d’avion. "Nous n’avons aucun moyen d’intervention sur 85% de nos coûts", avait notamment signalé un représentant d’une compagnie aérienne.
Le sénateur et président de la Région Réunion demande à ce que l’État maintiennent sa participation dans le dispositif en 2015. Le budget de la Région Réunion intégrera d’ailleurs les quelque 20 millions d’euros nécessaires à ce fonctionnement. "Si nous maintenons le dispositif en l’état, avec une enveloppe globale de 45 à 50 millions d’euros, nous sommes capables de maintenir. C’est possible si un des partenaires ne se retire pas." Il s’est ensuite interroger : "Pourquoi l’État se retire ? En diminuant son intervention, il risque de mettre à mal le dispositif."
Didier Robert souhaitait avec cette assemblée plénière apporter tous les éléments sur la table pour ensuite engager le débat avec les élus. L’objectif de la journée était d’arriver sur un consensus et d’envoyer la synthèse des débats à la ministre des Outre-Mer, George Pau Langevin.
L’opposition a cependant émis plusieurs objections aux plans du président de la Région Réunion et sénateur Didier Robert. Et ce notamment sur une déclaration de l’élu : "À partir du moment où c’est un dispositif d’égalité, tous les Réunionnais doivent être concernés."
Les élus socialistes avaient déjà affirmé que le dispositif - s’il était de "justice sociale" - devait s’adresser uniquement aux plus démunis.
Le PCR de son côté a proposé de reprendre le programme A380 ou encore l’encouragement de l’arrivée de compagnies low-costs. Didier Robert s’est dit "ouvert" à cette dernière proposition : "tous ceux qui souhaitent desservir La Réunion sont libres de le faire. Et personne, surtout pas moi, s’y opposerait."