C.Hamilcaro à l’AMDR : "Légalement, il y a des choses à redire"

Le maire des Avirons a envoyé une lettre à la Haute autorité de la transparence de la vie publique et au procureur financier de Paris, leur informant de la nomination de Cyrille Hamilcaro au poste de directeur de l’Association des Maires. Il rappelle qu’il n’a pas "porté plainte" mais simplement informé les instances de cette situation.

Michel Dennemont a procédé ainsi car il considère que cette prise de fonction est questionnable. Le maire des Avirons affirme n’avoir été au courant de l’arrivée de Cyrille Hamilcaro au poste de directeur de l’AMDR que le 2 septembre par voie de presse. Il déplore une nomination en "misouk". Il revient sur cet épisode expliquant que les élus avaient commenté le retour de Cyrille Hamilcaro aussi près de l’arène politique comme "légal mais immoral".

Cette nomination a provoqué la couleur de nombreux autres élus car Cyrille Hamilcaro a dû quitter son poste de maire à Saint-Louis suite à deux condamnations le rendant inéligible pendant 5 ans.

Le maire des Avirons assure lui avoir fait des "consultations juridiques" et commente à son tour : "légalement, il y aurait des choses à redire."

Parmi les reproches formulés par Michel Dennemont, un éventuel "détournement de fonds publics." Il explique que lors du vote du budget primitif de Saint-Louis, "la commune était donateur à l’AMDR. Cyrille Hamilcaro avait déjà prédit qu’il rejoindrait la structure." Une accusation à laquelle l’ex-maire de Saint-Louis avait déjà répondu, assurant que le vote s’était déroulé avant son accession au pouvoir.

Ensuite, Michel Dennemont évoque un délit de pantouflage. Il s’agit d’une loi modifiée en 2013 s’adressant aux hauts fonctionnaires et maintenant aux élus. Le délit de pantouflage désigne l’infraction de prise illégale d’intérêts commise par une personne ayant exercé une fonction publique.

Le maire des Avirons revient sur la dernière vague de départs de l’AMDR lancée en ce début de mois suite à la révélation de la nomination de Cyrille Hamilcaro à la direction de l’association. Il assure que certaines communes n’avaient pas payé leur côtisations et seront autant exclues que des administrations claquant la porte.