"Député européen, une fonction à temps plein"

L’analyste politique Yvan Combeau était invité sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion ce lundi. Il a évoqué les élections européennes, le désintérêt de la population pour ce scrutin, les enjeux de cette élection et les premières alliances politiques qui naissent en vue du vote du 25 mai.

"Personne n’a pensé qu’il y aurait un cumul à nouveau car la fonction est à temps plein. Il faut être à Strasbourg mais surtout à Bruxelles pour travailler. Il faut un ancrage sur ces deux espaces. C’est une place pour les Centristes car il y a une culture européenne du centre. Un ancrage est indispensable et le fait d’ouvrir la place aux jeunes de façon concrète, ça dépasse les discours, c’est un acte assez fort", a-t-il déclaré après la présentation des têtes de listes du secteur océan Indien pour les centristes.

Concernant l’implication de la population pour ce scrutin, l’analyste politique lance : "Il y a un désintérêt, une distance. En 2009, 33% des votants sur 500 000 électeurs s’étaient déplacés. 350 000 étaient restés à la maison. Et il y a déjà une baisse au niveau des municipales."

Yvan Combeau a pointé du doigt un handicap supplémentaire aux élections européennes : "Le mode de scrutin est d’une complexité. On a eu les candidats par sections, mais c’est la circonscription qu’il faut retenir. Et le mode de scrutin, les résultats et les trois élus qui ressortent vainqueur, c’est extrêmement complexe."

Au sujet de la percée du Front national au niveau du pays, Yvan Combeau s’exprime sur un éventuel impact à La Réunion : "Il sera très intéressant de voir s’il y a un frémissement. Souvenons-nous qu’en 2012 Marine Le Pen avait fait près de 10% des suffrages. Sur les 751 députés européens, on prévoit autour du camp de Marine Le Pen, 120 députés aux idées nationales."

Retrouvez dans la vidéo jointe, l’intégralité de l’analyse du politologue, Yvan Combeau, dans le Journal Télévisé d’Antenne Réunion.