Une plateforme en ligne est lancée pour tous les adhérents LREM afin de donner des argumentaires lors d’actions de terrain ou des réponses en cas d’interpellations.
Face à la crise des "Gilets Jaunes", une plateforme a été mise en ligne à disposition des 400 000 adhérents LaREM. Selon LCI, le but est de fournir aux Marcheurs des argumentaires, voire des formules toutes prêtes pour répondre dans le cadre de la "grande concertation nationale". Lors de la campagne présidentielle, cette méthode avait déjà été utilisée par le mouvement d’Emmanuel Macron.
Elle propose plusieurs modules qui encadrent les "interactions" entre les militants et leurs interlocuteurs. "N’hésitez pas à partager votre vécu (ex ’Je suis infirmière’, ’moi aussi je galère dans les transports’", conseille le document. Dans le cas où l’autre personne refuse le dialogue, l’outil de travail conseille de ne pas insister, mais de prendre le temps avec celle qui veut bien échanger. Les Marcheurs seront également demandés d’expliquer le sens du projet de la majorité, mais aussi repérer les bonnes idées dans le cadre du débat national.
La plateforme suggère aussi aux adhérents de faire passer quelques messages. "Ce n’est pas Emmanuel Macron qui nous a amenés à cette situation, on l’a héritée de 40 ans de mauvais choix", "des erreurs ont pu être faites : le Président l’a reconnu lui-même" ou encore "Maintenant, il est temps que les violences cessent et que nous tous, citoyens, participions à la construction des solutions".
Un autre module donne également une méthode pour réagir face à une "Fake news" (fausse information en français). Le document suggère par exemple des phrases comme "Où avez-vous vu ou lu cette information ?" ou "Avez-vous vu ça de vos propres yeux ?". Pour assurer le service après-vente de ses réformes, l’argumentaire de la majorité et de l’exécutif donne une série de thèmes comme "les impôts sont trop élevés", "ma petite retraite ne me permet pas de vivre", "mon salaire est trop faible" ou encore "toutes les aides vont aux migrants".
Tout un chapitre est dédié à ceux qui disent qu’Emmanuel Macron est méprisant. Les Marcheurs se voient suggérer de faire acte de contrition comme "Si vous avez perçu du mépris, nous le regrettons sincèrement : c’est le contraire qui guide l’action du Président et de notre Mouvement", "Il y a eu des phrases malheureuses ou sorties de leur contexte qui ont pu blesser" ou encore "Mais ce président sait reconnaître ses erreurs : il a exprimé ses regrets. Ce qui n’a pas toujours été le cas des dirigeants politiques par le passé".
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