La Manif pour tous a certes pris fin. Les organisateurs pourtant n’entendent pas lâcher prise et promettent de revenir encore avec plus de ferveur.
La Manif pour tous a été créée pour dénoncer le projet du gouvernement en 2013 qui promulgua une loi autorisant le mariage entre des personnes de même sexe. Hier dimanche, ils étaient 500.000, selon les organisateurs, à venir au rendez-vous. Cette année, ils ont étendu leur bataille aux GPA (Gestation pour autrui) et PMA (Procréation médicalement assistée). Ils sont optimistes sur la chance d’aboutissement de leur combat : "Au début on se foutait de nous avec notre slogan ’on ne lâche rien’, mais je crois que nous n’avons plus à prouver notre détermination" , lance une manifestante.
La gouvernance de François Hollande a été dénoncée avec les mesures qu’elle a adoptées, que les manifestants jugent néfastes à la famille. Ainsi a-t-on entendu des slogans, "Hollande démission" . De même, la ministre de l’Education nationale n’a pas été épargnée, accusée de vouloir instaurer une prétendue "théorie du genre" à l’école. Quant aux journalistes, ils seraient "influencés par le lobby gay". Les différents intervenants qui se sont succédés au micro ont rappelé leurs inquiétudes contre la "familliophobie du gouvernement".
La Manif pour tous est perçue comme un manif de droite, voire de l’extrême droite. Dimanche, des affiches scandant des slogans racistes ont été aperçues, avant que les organisateurs ne les retirent. Un manifestant a apposé sur un abribus des affiches déplorant les "européens destinés à devenir des bâtards négroïdes" et des listes recensant les "politiques juifs" où on retrouve les noms de Daniel Cohn-Bendit ou Nicolas Sarkozy.