Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni en urgence dimanche soir pour discuter de la situation dans l’Est de l’Ukraine. Cette réunion à huis clos n’aurait abouti à aucune avancée majeure.
La
tension dans l’Est de l’Ukraine a franchi un nouveau palier ce weekend. Les autorités ukrainiennes y ont lancé samedi un assaut contre des insurgés armés pro-russes, faisant plusieurs morts "des deux côtés".
"Le sang a été versé dans la guerre que la Russie livre à l’Ukraine", déclare le président ukrainien par intérim Olexandre Tourtchinov, annonçant le déclenchement d’une "opération antiterroriste" de grande envergure ce dimanche dans l’est du pays. Le gouvernement ukrainien a enjoint les combattants pro-russes à déposer sans délai les armes, un ultimatum qui doit expirer ce lundi 14 avril à 6 heures, temps universel.
Immédiatement, la
Russie a répliqué en appelant l’Ukraine à cesser " la guerre contre leur propre peuple". Parallèlement, Moscou a saisi le Conseil de sécurité des Nations unies pour tenir une réunion d’urgence dimanche soir à 20H00 locales (00H00 GMT lundi).
Selon RFI, cette réunion à huis clos aurait viré au dialogue de sourds, chacun continuant à camper sur sa position. " La Russie cherche à imposer sa volonté au peuple d’Ukraine en utilisant désinformation, intimidation et agression, c’est totalement inacceptable ", affirme l’ambassadeur britannique Mark Lyall Grant, exigeant le départ des troupes russes stationnées le long de la frontière ukrainienne. Son homologue russe, Vitali Tchourkine, invite de son côté les occidentaux à agir pour que le gouvernement ukrainien " cesse d’utiliser la force contre le peuple ukrainien et entament un véritable dialogue ".
L’homme fort de l’Ukraine Olexandre Tourtchinov dénonce quant à lui la présence des soldats russes en zone frontalière ukrainienne. " L’agresseur ne s’arrête pas et continue d’organiser des troubles dans l’est du pays ". "Nous ne laisserons pas la Russie répéter le scénario de la Crimée dans les régions de l’Est", prévient-il dans un discours à la nation prononcé dimanche soir.
Alors que l’Est ukrainien plonge dans la violence, la communauté internationale appelle les deux parties à la retenue. L’Union européenne a exhorté la Russie à arrêter les "opérations visant à déstabiliser" son voisin. Pour sa part, la France se déclare en faveur de "nouvelles sanctions en cas d’escalade militaire"
"La France condamne très fermement les violences survenues hier et aujourd’hui (dans l’est de l’Ukraine, ndlr). Nous appelons toutes les parties à la retenue et au dialogue afin qu’une solution pacifique à la crise se dégage rapidement", écrit le chef de la diplomatie française Laurent Fabius dans un communiqué publié dimanche.