L’un des cyclones les plus dévastateurs a laissé son empreinte sur le paysage, et dans l’esprit des plus anciens. Retour sur le cyclone 48.
Maisons effondrées, façades éventrées et allées défigurées…les images révélées le 13 avril dernier, par le fond cinématographique britannique British Pathé, sont sans appel quant à l’étendu des stigmates laissés par le Cyclone 48. Cette tempête tropicale, l’une des plus violentes qu’ait connue l’île, s’est abattue sur le département en janvier 1948.
Le météore était passé à seulement 30 km des côtes réunionnaises et avait particulièrement balayé l’ouest et le nord du territoire.
Pluies diluviennes, rafales de vent de près de 300 km par heure, cette dépression tropicale intense détient également le triste record du cyclone le plus meurtrier de l’île. 165 habitants de La Réunion avaient trouvé la mort lors de son passage.
“Beaucoup de dégâts, la toiture surtout, et puis le plafond qui a souffert, il y a avait de l’eau partout dans l’église et sur les bancs", se rappelle Noël, 98 ans. Smartphone en main, les précieuses secondes d’images inédites sont présentées au gramoune.
S’ils sont rares aujourd’hui à pouvoir témoigner de ce désastre, Noël a le souvenir de ce jour gravé dans son esprit. Pour cause, son aventure du passage du cyclone 48 a été plutôt cocasse. Et le cyclone lui a apporté le plus beau des cadeaux.
L’homme avait alors 32 ans. “Ma femme était à l’hôpital de Saint-Louis, qui était très endommagé. Et c’est tout de même là qu’elle a eu notre enfant. Le responsable m’a appelé ici à Saint-Denis, en me disant qu’il n’y avait rien à craindre, qu’il s’occupait d’elle, avant de m’annoncer : vous avez une fille ! Rien de plus”, s’amuse l’heureux papa, encore ému par cette naissance-surprise.
Le cyclone 48 est l’un des derniers phénomènes météo portant le nom de son année. Il faudra attendre 1962 pour voir le premier cyclone baptisé : Jenny.
(Source : Youtube - Chaîne British Pathé DR)