De retour au pays après un bref séjour en France, le dirigeant de la transition Andry Rajoelina a annoncé que la signature de la Feuille de route censée mettre fin à la crise malgache devrait intervenir début août. L’équipe de la médiation du bloc économique Sadc conduite par le Dr Leonardo Simao est attendue à Antananarivo cette semaine. L’ancien président Marc Ravalomanana exprime son adhésion à l’actuel processus de sortie de crise.
Cette semaine ou au plus tard la semaine prochaine. C’est le calendrier établi par la Sadc (Communauté de développement de l’Afrique australe) pour la signature de la Feuille de route de sortie de crise à Madagascar, à en croire les déclarations du président de la Transition Andry Rajoelina.
"On nous a informé de nous préparer pour la signature de la feuille de route pour la première semaine du mois d’août, au plus tard la deuxième semaine du mois ", a-t-il déclaré à la presse hier à son arrivée à l’aéroport d’Ivato. Des propos rapportés par l’Express de Madagascar. Cependant, l’homme fort de Madagascar ne s’est pas prononcé sur le contenu de ladite feuille de route.
Depuis son exil en Afrique du Sud, l’ancien président Marc Ravalomanana, qui se dit favorable au processus en cours, a déclaré que le texte devrait comporter quatre principaux amendements, conformément à sa mouture initiale. Il est ainsi question de retour sans conditions de tous les exilés politiques à Madagascar, libération de tous les détenus politiques, réouverture de toutes les stations radio-télé fermées pendant la crise, et la possibilité aux exilés politiques de réintégrer la vie politique du pays.
En conséquence, ce mois d’août s’annonce décisif dans la résolution de la crise malgache, à moins de déboucher sur une nouvelle impasse. Pour sa part, la Haute autorité de transition (Hat) semble déterminée à poursuivre son chemin de sortie de crise. Selon l’Express de Madagascar, " le régime de transition laisse transparaître son penchant pour l’organisation des élections communales et régionales avant les présidentielles et les législatives ", étant donné que le mandat des maires expirera avant la fin de l’année.
"Si la tenue de ces élections ne respecte pas les décisions de la Sadc et de l’Union européenne, le pouvoir en place n’obtiendra pas l’appui financier de la communauté internationale ", fustige Marc Ravalomanana dans les colonnes de Midi Madagasikara. D’après lui, " ce sera une perte de temps ".