Le Ramadan est traditionnellement synonyme de flambée des prix des produits alimentaires aux Comores. Les commissaires du Gouverneur de l’île autonome de Ngazidja (Grande-Comore) a pris les devants en fixant les prix des produits agricoles locaux et de certaines denrées de première nécessité importées, d’après le journal Albalad.
Le jeûne du Ramadan démarre demain avec son lot d’envolées de prix qui touchent principalement les produits alimentaires. Face à cette situation, l’exécutif de Ngazidja a décidé d’intervenir. Le commissaire aux Finances Mohamed Soulé Issilam et son collègue de la Production Mohamed Mmadi Ahamada ont signé hier un accord établissant les prix plafond qui seront pratiqués durant la période de Ramadan. Selon Albalad, la mesure concerne au total "56 produits agricoles locaux et 29 produits de première nécessité importés". Citons entre autres, de l’eau minérale, huile alimentaire, viande de bœufs, poisson, poulet, riz, farine, sucre…
Hier à Moroni, le gouvernorat de l’île autonome de Ngazidja a fait savoir au cours d’un point de presse que les prix fixés ne peuvent en aucun cas être dépassés. Toute infraction sera qualifiée de " pratique illégale " et " passible de sanctions ", rapporte le quotidien comorien. Les préfectures, les mairies, la police et la gendarmerie seront mises à contribution afin de veiller à l’application de la nouvelle mesure.
Une consigne a également été donnée aux différentes échoppes du marché comorien : l’affichage des prix est désormais obligatoire au moyen de grandes pancartes qui seront placées à portée de vue de tout le monde. Les autorités de Ngazidja ont par ailleurs promis d’être " implacables " dans la lutte contre toutes formes de spéculations sur les produits alimentaires.