Depuis ce matin, 7 hommes comparaissent devant la cour d’assises pour viol et complicité de viol sur une jeune femme âgée de 20 ans. Pour la mère de la victime, sa fille a été "piégée" par son petit ami.
Ce lundi matin, sept individus ont pris place dans le box des accusés dans la salle d’audience de la cour d’assises. Cinq d’entre eux sont arrivés libres. Huit personnes étaient soupçonnées d’être impliquées dans ce viol collectif, mais l’un d’entre eux est décédé depuis les faits, qui remontent à juillet 2009.
Cette sordide affaire est mise à jour en février 2010, lorsqu’une jeune femme dépose une plainte au commissariat Malartic à Saint Denis. A l’époque, elle vient de découvrir une vidéo stockée sur l’ordinateur d’un dalon de son petit ami sur laquelle elle se fait violer par plusieurs copains de son compagnon, alors qu’elle est totalement inconsciente.
Terriblement choquée par ces images, elle apporte ces documents vidéo aux forces de l’ordre pour appuyer sa plainte. La jeune femme, âgée d’une vingtaine d’années à l’époque, identifie facilement les auteurs de ce crime. Les individus incriminés sont arrêtés et six d’entre eux mis en examen pour viol et agression sexuelle.
Les faits se sont déroulés lors d’une soirée au mois de juillet 2009. Le petit ami de la victime lui aurait fait boire du coca dans lequel il aurait dissous du rivotril, un médicament utilisé comme puissante drogue qui a fait perdre à la jeune femme tous ses repères et toute conscience de la réalité. Le compagnon l’aurait alors "offert" à ses amis, qui ont tour à tour abusé d’elle.
Ce matin, devant la cour d’assises, trois des accusés ont reconnu les faits. En revanche, le petit ami de la victime et deux de ses dalons mêlés à cette sombre affaire nient toujours les accusations dont il font l’objet. La mère et la soeur de la victime, présentes à cette audience, ont raconté en détails dans quel état se trouvait leur proche après avoir été victime de cette tournante.
Sa soeur a expliqué qu’elle consommait déjà du rivotril et d’autres substances auparavant. Quant à la mère de la victime, elle a confié devant la Cour d’Assises avoir toujours ressenti de la méfiance envers le petit ami de sa fille. Pour elle, le scénario est clair : il lui a tendu un piège avant de la "livrer" à ses amis.
Ce procès va se poursuivre durant 5 jours devant la cour d’assises. Maître Nicolas Normand, avocat de la défense dans ce dossier a estimé que "la nature des faits n’est pas contestable". Maître Jean-Jacques Morel, avocat de la victime, espère que ce procès va permettre à sa cliente de se reconstruire.